"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Je ne vois par le monde que les gens portant capuce. Chacun vole se faire frère, chacun veut le capuce. Après qu'ils ont joue leur argent, vidé leur bourse, quand le pain manque dans la corbeille et le vin dans le baril, ils se ruent chez les frères, et on leur donne aussitôt le capuce. Ils ont partout ces frères, partout, ces capuces : on ne sait pas qui ils sont, et nul n'arrive à distinguer tant de formes et tant de couleurs de robes. Il en est de bleu foncé, de noirs et de bruns, des blancs, des roux, des gris et des cendrés. Telle est à tout bout de champ la variété de ces frères, que je distingue mal qui est du Christ, et qui est de Mahomet. Autant d'étoiles au ciel, de feuilles dans les forêts, autant de règles chez les frères, autant de capuces. Si je voyage par voie de terre, je vois des capuces. Je regarde les places d'armes, j'y vois des capuces. J'entre sur la place, dans une barque, à la taverne, aussitôt devant mes yeux je vois quelque capuce. Je ne vois par les rues que capuces trotter. » (Baldus VIII, 475-494.)Mario Chiesa est professeur de littérature italienne à la faculté de langues et littératures étrangères de l'Université de Turin.Gérard Genot et Paul Larivaille sont professeurs émérites à l'Université de Paris X - Nanterre.
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