"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Caché dans l'obscurité, sous la pluie, Christian est assis au volant de sa camionnette. Il attend sa femme, Leonora. Tous deux sont mariés depuis vingt ans, ils ont un fils, tout semble leur réussir. Soudain, il voit la silhouette de Leonora qui court. Il serre le volant de toutes ses forces. Leur première rencontre, leur premier baiser, leur histoire d'amour... il essaie d'oublier. Il ne doit pas penser qu'elle est sa femme, ni même un être humain. D'ailleurs, est-elle encore sa femme ? C'est davantage une menace, quelqu'un qui, s'il ne fait rien, va détruire sa vie. Il a pris sa décision, une décision terrible. Il n'a pas le choix. Il appuie sur l'accélérateur. Il voudrait pouvoir fermer les yeux mais c'est impossible. Une dernière image avant le choc : la queue de cheval de Leonora qui se balance en rythme dans la pluie. Trop tard pour changer d'avis.
Une scène terrifiante : un homme s'apprête à tuer sa femme. Ce qui s'est passé avant ? Ce qui va se passer après ? Personne, pas même le plus perspicace des lecteurs, ne saurait le soupçonner.
L'histoire d'un adultère qui vire au cauchemar ! Certaines femmes sont plus faciles à quitter que d'autres ... Malgré ce sujet très banal, j'ai trouvé cette histoire très originale et très réaliste ! Entre l'amour et la haine il n'y a qu'un pas ... Christian franchira ce pas ! Excellent moment de lecture
J’ai failli me laisser arrêter par le titre mais ce roman n’a rien d’érotique ! Il est plein de surprises et de rebondissements.
Voilà le deuxième roman que je lis de cet auteur, ou plutôt de ces 2 auteurs car derrière Anna Ekberg, se cachent 2 hommes, Anders Ronnow Klarlund et Jacob Weinreich ce qui est savoureux quand on voit comment les hommes de ce roman sont dépeints assez négativement et comment la psychologie des femmes est finement présentée.
J'avais été emballée par le premier "La femme secrète" et je n'ai donc pas hésité à me lancer dans "Amour entre adultes"; le titre est assez racoleur et on ne le comprend qu'à la toute dernière phrase du roman; il faut donc en faire abstraction ainsi que de la couverture qui est sans lien avec l'intrigue.
Roman haletant, diabolique sur un triangle amoureux classique qui dérive vite vers un excellent thriller psychologique; Christian est marié à Léonora depuis une vingtaine d'années et leur couple a souffert de la grave maladie de leur fils, maintenant adolescent guéri; Christian rencontre Zénia et en devient fou amoureux jusqu'à ce que Léonora découvre le pot aux roses et menace Christian de révéler un secret qui pourrait l'envoyer en prison.
La tension s'installe et ne fait que croître, on reprend à peine son souffle que surgit un rebondissement inattendu. Ce qui rend ce roman addictif, c'est le jeu de manipulation psychologique, le passage de l'amour à la haine pure, la folie de Léonora, liée à l'abandon originel, celui du père qui crée une fêlure psychotique, puis celui du premier petit ami et enfin celui du mari pour lequel elle a tout sacrifié.
L'histoire est racontée de l'intérieur par Léonora et Christian mais aussi de l'extérieur par le policier, Holger, qui a enquêté sur cette affaire; il a deviné la vérité mais n'a pas pu le prouver; l'intervention de ce point de vue extérieur, qui évoque également sa vie passée, ralentit le rythme ce qui est un peu agaçant mais en même temps excitant car on sait que d'autres révélations vont arriver et on les attend avec impatience.
Enfin, il faut accepter une certaine amoralité, que le crime paie, que les "méchants" ne soient pas punis pour éviter toute frustration une fois le roman refermé.
Attention à ne pas mettre entre les mains d'un homme ou d'une femme au bord du divorce ! La description au scalpel d'un couple en crise et des "bonnes" (!) raisons du divorce est sans appel. Ce roman est époustouflant : le suspens est à son comble, le récit s'enchaine sans temps mort et même la manière d'aborder le scénario est très originale. Je lu ce polar, qui n'en est pas vraiment un, d'une seule traite en une nuit et je n'arrive toujours pas à me décider si la morale est sauve ... J'avais bien aimé le précédent mais alors celui-là c'est de la dynamite !
Pour ce thriller, il faut surtout pas s’arrêter au titre ni à la couverture qui ne reflètent pas le roman! Ce roman est un bon thriller, celui qui a les bons codes, celui qui vous distillent les éléments eu fur et à mesure, celui dont les rebondissements font de lui un bon thriller!! « Amour entre adultes » commence par Christian qui écrase sa femme avec sa voiture et fait une marche arrière histoire d’être bien sur de sa mort… Dès le début, le lecteur ne peut que se dire qu’il est bien en présence d’un thriller et que maintenant, il va savoir pourquoi ce geste… Et le lecteur va aller avoir une sacré surprise à laquelle je ne m’attendais pas du tout!!! Pourquoi vouloir tuer sa femme après 20 ans de mariage? Parce que Christian aime une autre femme Zenia? Parce que Leonora a menacé Christian? Parce que Christian n’a plus que cette solution? Afin de tenter d’y voir plus clair, il y a l’intervention de Holger, le policier qui a été en charge de cette enquête, et sa fille. Holger lui raconte cette histoire en émettant les différentes hypothèses qu’il a eues sans réussir à les prouver… Cette construction de récit donne un bon rythme au roman et permet d’avoir pour une fois la version du côté des enquêteurs des années après le crime.
Dans « Amour entre adultes », Anne Ekberg nous décrit Christian, cet homme qui trompe sa femme, cet homme qui va commettre un horrible crime, cet homme qui va se révéler être lâche, cet homme qui va subir au lieu d’affronter. Il y a aussi Leonora, la femme trompée, celle qui a sacrifié sa carrière de musicienne afin de ne s’occuper que de son fils malade, celle qui a fait passer sa famille avant tout le reste, celle qui apparaît comme une victime, celle qui va devenir un bourreau, celle qui depuis des années cache qui elle est réellement. L’auteure a fait un réel travail sur la psychologie des personnages, a su rendre captivante cette histoire par sa façon de conter, de faire entrer son lecteur pleinement dans le récit. Personnellement, j’ai totalement adhéré à ce roman, j’ai aimé le retournement de situation, j’ai aimé le récit du vieux flic, j’ai aimé le développement de la psychologie du roman. Pour moi, « Amour entre adultes » est un bon thriller!!!
Disons le d’abord : ce livre est écrit de façon très efficace. Les retournements de situation sont clairement préparés, et le but est, tout aussi évidemment, de placer le lecteur dans un état de sidération. Et ça marche bien ! Pourtant, ce roman me laisse un petit goût d’inachevé, assez difficile à expliquer… mais je vais tout de même essayer.
La construction de ce roman intercale, dans l’histoire originelle, celle de la discussion entre Holger, l’un des policiers qui a participé à toute l’enquête – et qui pense savoir ce qui s’est passé, mais n’a jamais pu le prouver – et sa fille. Il lui raconte toute l’histoire telle qu’il l’a comprise.
Cela pourrait couper le fil narratif, l’élan de l’histoire principale, mais cela ne m’a pas du tout dérangé. Au contraire, je trouve que cette façon d’intégrer l’œil du policier, avec sa propre histoire, et à la fois sa frustration de ne jamais avoir réussir à prouver les choses, donne un contrepoint plutôt réussi.
En revanche, il y a un passage, juste avant la moitié du livre, dans lequel je trouve que l’on piétine un peu. Les versions de Christian et de Leonora, qui se succèdent, m’ont paru un peu répétitives, voire redondantes. Peut-être est-ce pour mieux préparer l’un des retournements de situation qui survient juste après dans le livre ? En tout cas, il y a une cinquantaine de pages dans lesquelles j’ai trouvé que ça moulinait un peu dans le vide.
Non, ce qui me semble le plus curieux, dans la dimension psychologique de Christian, en particulier, c’est qu’il semble être prêt à aller très loin, sauf que, après un point culminant que je ne préciserai pas pour ne pas spoiler, il retombe comme un soufflet. Et, pour des raisons que je ne saurais pas expliquer, autant sa montée en pression me semblait assez crédible, autant son attitude après me semble beaucoup moins réaliste. Mais, évidemment, c’est infiniment discutable : chacun pourra avoir un ressenti différent.
Il y a par contre un élément extrêmement intéressant dans ce livre : il nous parle du Danemark, et d’une période de l’histoire de ce pays. En effet, les deux adultes se rappellent de leur enfance et adolescence, à l’aventure de Christiana, quartier de Copenhague autoproclamé « ville libre de Christiana » et qui a fonctionné comme une communauté autogérée de 1971 à 2013. Et certains passages ne sont pas sans résonner avec notre actualité…
« Déjà à cette époque, on avait pu observer, à l’occasion de la manifestation contre la Banque mondiale devant l’hôtel d’Angleterre, que la violence était trop présente, que les jeunes étaient très en colère, et que l’abîme s’était creusé. Le travail de policier ne consistait plus à arrêter les quelques personnes malveillantes envers la communauté, il consistait désormais à faire tampon, écran, entre différentes fractions de la société, entre ceux d’en haut et ceux d’en bas, entre le fond et le sommet. »
Toute ressemblance avec une situation récente n’est évidemment que pure coïncidence… Mais cela ne donne pas de solutions pour autant…
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