J'avais dans la main mon bulletin d'adhésion, mais je ne le quittais pas des yeux.
C'était bien sylvère marquis, l'homme qui avait refusé toute action de résistance. il me tendait un bulletin d'adhésion ! a son parti. pas au mien. ce n'était pas possible. mais je ne rêvais pas, puisque sylvère marquis ajouta en montrant le bulletin : "date-le d'aujourd'hui !" je me levai et dis à l'homme : "tu m'as reconnu ? c'est à moi que tu as refusé ton adhésion à l'action communiste clandestine, et tu voudrais que j'adhère au parti à dater d'aujourd'hui ? par un bulletin que je te remettrais, à toi ? et la vie de mes copains, alors, pour rien ?" j'avançai vers le bureau.
Il avait peur. je vis dans son dos la fenêtre fermée. j'y bondis. j'ouvris la fenêtre. l'individu se demandait sans doute ce que je faisais. je l'arrachai de son siège. il ne pesait pas lourd. je le ceinturai. il criait.
Je l'ai jeté par la fenêtre. j'aurais dû comprendre que j'avais tort. c'est lui qui avait raison : l'heure des siens était venue. (extrait).
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