"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Tout a commencé par un petit livre publié en 1925, et découvert par Irène Frain dans une
bibliothèque de Pondichéry. Il relate un fait divers : au Tibet oriental, un explorateur aurait été
victime d'une reine mystérieuse, souveraine et cruelle, secondée d'un conseil constitué de femmes.
Le dernier royaume matriarcal.
Piquée de curiosité, Irène Frain se met alors à enquêter et découvre l'identité du personnage bien
réel qui a inspiré cette histoire : le journaliste et botaniste américain Joseph Rock.
Pendant une bonne année, des archives du National Geographic aux réserves du Jardin botanique
d'Edimbourg, fouillant les journaux intimes de Rock ou surfant sur Internet, de Paris à Washington
ou Vienne, auprès de l'Association des Amoureux des Pivoines, enfin lors de deux longs voyages
avec son mari dans les régions frontalières du Tibet et de la Chine, elle reconstitue, tel un puzzle,
l'itinéraire de l'excentrique et énigmatique Rock, et esquisse les premiers contours de sa saga : Au
royaume des femmes, à paraître chez Fayard au premier office de janvier, en même temps que ces
carnets de voyage : A la recherche de la Montagne. Sur les traces de Joseph Rock.
Qui était Joseph Rock ? Depuis sa ville natale, la Vienne de 1900, quel secret poussa ce botaniste et
linguiste de génie à s'aventurer sur les pistes périlleuses du Toit du Monde oe
François et Irène Frain ont été fascinés par l'énigme de cette star du National Geographic, savant
aventurier et rival d'Alexandra David-Neel, qui lança une expédition insensée à l'assaut d'une
chimérique montagne plus haute que l'Everest, et d'un non moins improbable « Royaume des
Femmes » avant de se retirer au fin fond du Yunnan pour décrypter l'écriture secrète des dernières
sociétés matriarcales de la planète, ce qui sauva leur culture des ravages de la Révolution culturelle.
Muni de carnets et d'un appareil photo, le couple a voyagé plusieurs mois sur les traces de Rock, des
villes populeuses qui couvrent les plaines polluées du Sud de la Chine aux lamaseries du Tibet
oriental, perdues à près de cinq mille mètres d'altitude, enfin jusqu'aux vallées du royaume de la
cruelle et toute -puissante « Reine des Goloks » que Rock avait si longtemps poursuivie.
A travers le texte d'Irène Frain et les photos de François Frain, au-delà de la découverte de la
prodigieuse personnalité de « l'homme qui sauva les livres et les plantes », se raconte ici l'appel
d'un ailleurs qui vient tôt ou tard habiter chacun de nous : « Il y a quelque chose de caché. Va le
trouver. Va voir ce qu'il y a par-delà les montagnes. Il y a quelque chose de perdu par-delà les
montagnes. Perdu et qui t'attend. Tu dois partir! » (Kipling).
J’ai passé d’excellents moments avec ce livre très dépaysant et passionnant qui me correspond bien car elle y cherche.. Et chercher, découvrir, j’aime cela.Je les ai accompagnés – elle a travaillé avec son mari François Frain – dans leurs périples en Ecosse, en Autriche, en Chine.. dans les plaines du Sud de la Chine jusqu’aux lamaseries du Tibet oriental, perdues à près de cinq mille mètres d’altitude, au bord du lac Kokonor jusqu’aux vallées du royaume de la toute-puissante « Reine des Goloks » que Rock avait si longtemps poursuivie. J’y ai retrouvé Alexandra David-Néel, le Tibet, la Chine.. J’ai peiné avec eux, me suis réjouie, fut saisie d’ivresse lors des rencontres des lieux où restent imprégné l’esprit de Rock. J’ai visité sa maison à Nguluko, tenté d’apercevoir la Montagne du Dragon de Jade. J’ai souhaité souvent faire partie de l’expédition.
A la recherche du royaume avec Francis Rock et la reine des Goloks
Ce livre est l’esquisse et les premiers contours de la saga : Au royaume des femmes. Il me tarde de m’y plonger.
Comme Irène Frain, je me suis vite attaché à cet homme, j’ai bel et bien attrapé une rockite ! Joseph Francis Rock journaliste du célèbre magazine « National Geographic » est un très grand aventurier – ces expéditions datent des années 1920. Très fantasque, très secret – beaucoup de pages blanches dans sa biographie- passionné et original, érudit au caractère épouvantable, sujet à d’effroyables colères, courageux et téméraire, bravant le climat très rude, les bandits de grands chemins, exquis mélomane, je l’imagine plongé dans son bain par une température extérieure proche de zéro, sa baignoire gonflable Abercombie§Fitch posée dans ce décor grandiose de la montagne Amné Machen, sirotant du vin, se réjouissant le coeur en écoutant Caruso sur son vieux gramophone pendant qu’un tafelspitz mijotait sur le feu… ou déjeunant, table dressée face à un magnifique payasage, avec argenterie sur une nappe de lin amidonnée. Une pensée pour les douze Na-khis boys porteurs de tout ce matériel ! Il était d’une élégance parfaite, en toutes circonstances : manteau croisé, derby ultra-ciré et fedora sur la tête. Un personnage, vous dis-je.
De 1922 à 1949, Rock a vécu trente-cinq ans de sa vie en compagnie des Naxis. Il s’est passionné pour leur culture, a sauvé leurs rituels, légendes, manuscrits et déchiffré leur écriture. Sans lui, ce patrimoine unique aurait sombré.
Il fut conscient que la guerre civile chinoise allait détruire ce patrimoine mondial de l’humanité
Il semble que Rock soit aussi à l’origine de « Shangri-la » de James Hilton, la légende de cette vallée paradisiaque perdue dont les habitants ne vieilliraient jamais.
Ce fou d’environnement et de nature bien avant l’heure, collecta dans un jardin du Prince de Choni de la lamaserie Zhuoni à 2788 m où fleurissaient ces fleurs, des graines d’une pivoine blanche à coeur pourpre et pétales simples. Il ne l’avait jamais vue auparavant. Rock expédia in petto, ces graines chez des botanistes de Kew et d’Edimbourg en Angleterre et à l’Université d’Harvard pour qui il travaillait. Cette pivoine était inconnue et tous les botanistes furent fascinés. Depuis, nul ne revit cette pivoine dans son environnement d’origine.
Il avait compris avant tout le monde l’étroite connexion entre le milieu écologique, la médecine, la spiritualité et la linguistique. Je remercie Irène Frain pour m’avoir fait connaître ce personnage incompris en son temps, un précurseur phénoménal.
https://www.plkdenoetique.com/a-la-recherche-du-royaume-de-irene-frain-et-j-rock/
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