Alice a quatorze ans quand elle est hospitalisée : un premier roman foudroyant
Shizuku et Tomine doivent maintenant découvrir le 7ème apôtre ,persuadés l'un et l'autre qu'il s'agit d'un vin du nouveau monde .Tomine et Loulan choisissent d'aller aux Etats-Unis visiter la Nappa Valley et sont enlevés par des mafieux qui veulent que Tomine surcote un vin .Pendant ce temps-là ,Shizuku et Miyadi s'envolent pour l'Australie , dans l'espoir de trouver le 7ème apôtre .Encore un bon tome .
Le chef Kawarage amène Shizuku et Miyadi en France découvrir la région bordelaise et trouver trois vins à prix moyen qui pourraient s'accorder avec les mets servis pour un mariage au japon .Si le chef remporte ce défi ,il pourra conserver son poste .Mais ils vont découvrir que c'est Issei Tomine ,l'adversaire de Shizuku qui jugera de l'accord mets et vins donc c'est loin d'être gagné .Encore un bon tome .
Ce 12e tome change un peu de ton : moins superficiel, plus approfondit. Il repart sur des arcs narratifs plus segmentés. J'ai été très crispée sur la présentation de la gastronomie coréenne vraiment méprisée dans ce tome d'autant que je sais que certains Japonais ne peuvent pas souffrir les Coréens au Japon. Mais, il y a un rebond plus positif en fin de tome.
1er arc narratif : Issei doit assurer la carte des vins auprès d'un diner de 2 PDG, anciens amis devenus furieux l'un contre l'autre. La machiavélique Maki, la Directrice d'import de vins, en profite pour tendre un piège à Loulan qu'elle a pris en horreur (jalousie +++) en se servant de l'assistante d'Issei (Mme Kobayachi qui passe vraiment pour une cruche). Le vin servit est abîmé par la "faute" de Loulan (faute créée par Maki via Kobayachi) et le diner semble partir en catastrophe. Issei profite de ce vin abîmé pour retourner la situation : le laissant reposer, il devient buvable. Il en fait un parallèle avec l'amitié ancienne des 2 compères PDG, amitié qui s'est abîmée, mais qui peut de nouveau revivre plus calmement.
2e arc narratif qui découle du 1er : Maki culpabilise Loulan qui a honte d'avoir "trahie" Issei par sa maladresse aussi bien pour la 1ère tentative du 3e apôtre (cf. tome précédent) que pour l'incident du dîner. Elle décide de repartir en Chine sans prévenir. Issei, qui n'est finalement pas dupe du jeu de dames, se lance à l'aéroport pour tenter de rejoindre Loulan avant qu'elle ne décolle pour Xian. Mais... trop tard. Ou pas ! Loulan n'a pas décollé car la douane a voulu lui prendre le couteau de sommelier qu'Issei lui avait offert et qu'elle avait dans son bagage à main. Elle a préférer rater son avion, pour l'enregistrer en soute, plutôt qu'on lui prenne ce précieux cadeau qui la relie à Issei. Il s'ensuit de belles pages subtiles sur l'amour qui lie ces deux personnages.
3e arc narratif : Shizuku et son équipe doivent trouver des vins qui s'accordent avec la gastronomie d'une chaine de restaurants sud-coréenne au Japon. Le père est pour l'alliance gastronomie coréenne - vin ; le fils est contre et considère le vin comme son ennemi depuis que sa soeur a coupé les ponts pour embrasser une carrière liée au vin. Or, leur gastronomie est présentée comme immangeable, trop épicée, aux goûts peu flatteurs (ginseng, piment...) et dominé par le goût "umami". Bref en plus de ne se marier à aucun vin, c'est immonde. Mais Shizuku ne veut pas s'avouer vaincu et il part à Séoul, en Corée du sud. Et là, le ton change : la cuisine coréenne est variée, bonne mais essentiellement mariée à la bière ou le soju (alcool à base de riz). Et le plat traditionnel coréen appelé kimchi semble être un vrai défi car incompatible avec le vin.
Ouverture pour le prochain tome : Issei est aussi à Séoul avec Loulan pour donner une prestigieuse conférence auprès de PDG afin de faire rentrer le vin sur le marché coréen. Or, Shizuku est là aussi et il se retrouve à collaborer avec Loulan afin de déterminer les vins qui devront être servis à cette conférence mais dont les étiquettes ont été décollées par erreur. C'est donc un match amical d'identification de vin au nez en sentant les bouchons...
Ce 11e tome se traine. On avait quitté la belle Loulan qui pensait avoir identifié la saveur essentielle du 3e apôtre à savoir "fraise Tagada" (comprendre châtaigne d'eau pour l'équivalent japonais) ainsi que Shizuku, tout aussi sûr sur le fait que le 3e apôtre serait un vin du Rhône. Issei comme Shizuku se sont trompés car ils n'auraient pas saisi l'essence même du message laissé par Yukata Kanzaki (pour une fois que ce n'est pas la faute du vin).
Chacun repart de son côté tenter en 3 jours d'élucider le mystère qu'ils n'ont pas résolu en 3 semaines. Deux arcs narratifs s'entremêlent :
- Issei, seul, loue un parc d'attractions pour tenter de comprendre intrinsèquement ce qu'est la solitude soudaine d'un enfant et qu'est-ce qui pourrait bien représenter la main d'un vieillard bienveillant et rassurant lors d'un coucher de soleil ;
- pendant ce temps Shizuku et Miyabi vont cheminer de leur côté grâce à un vieil artiste au crépuscule de sa vie qui avait jurer de boire un vin dans 50 ans (il en avait environ 30-35) avec son fils, encore enfant. Il n'a pas pu tenir sa promesse car son fils est mort et lui grabataire. De plus, il n'a pas dit de quel vin il s'agissait. Et comme par hasard, il a travaillé dans les vignes du Rhône en France.
Conclusion évidente : les deux ont trouvé mais Issei refuse de décrire le vin et déclare forfait.
Coup de théâtre si on veut : Issei a pour père Yukata Kanzaki (p. 169) mais sa mère était sa maitresse (on comprend qu'il devait vivre caché mais que Kanzaki lui a pourtant offert un vrai foyer bienveillant et sécurisant - le vieillard de l'histoire étant Kanzaki). Et si on n'avait pas bien compris ou bien si on avait sauté des lignes, Maître Robert en remet une couche en off (p. 173).
Cela commence à devenir redondant et pesant toutes ces histoires où le vin est lié à la mort (celle du fils de l'artiste grabataire nommé Fuse - je n'ai pas la référence pour identifier à quel artiste les mangakas font allusion)
Le 3e arc est court et il est centré sur Shizuku qui cherche à comprendre sa défaite (bien qu'il ait gagné le duel car Issei a refusé de donner une description et pour cause : le fait qu'il soit un enfant naturel de Kanzaki est un tabou). Il ne comprend pas pourquoi il n'a pas réussi à identifier qui est le vieillard et bien sûr, il va trouver la solution : c'est son chef déjà proche de la retraite qui va le faire cheminer (c'est vite dit) : c'est son père et la chaleur d'un foyer.
Pour la 1ère fois, le dernier arc n'ouvre pas pour faire un pont avec le tome qui suivra. Peut-être un changement d'ambiance et de nouveaux personnages sont à prévoir.
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