"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Comprendre ne signifie pas pardonner »
Un voyage dans le passé prenant ,attachant, très intéressant où on découvre au fil du temps l’évolution du regard de Michela, une histoire vraie sur les idées fascistes de son grand père à l’époque de Mussolini. Cet homme Arturo, notable et très engagé politiquement, avec des idées à l’opposé de sa petite fille (députée italienne de Gauche)
Son regard évolue car au début elle s’insurge ,le juge et au fil des découvertes commence à le comprendre, à découvrir ses secrets ,riches d'éléments personnels et historiques découvre le père aimant qu’il a été. Alors elle le comprend.
un travail historique très bien mené,
Faut-il ouvrir les portes du passé ? C’est une vaste question où chacun aura sa réponse. Ce qui me semble sûr en revanche, c’est que nous portons en nous des « restes » du passé, celui de nos aïeuls. Il nous conditionne parfois dans ce qu’on a de plus présent
Un livre que j’ai beaucoup aimé et beaucoup appris sur l’ Italie du XX°s ,il me permet aujourd’hui de faire avancer une réflexion sur que faire du passé ? Et il bon pour nous d’aller le réveiller,
A découvrir pleinement
Un roman-récit qui est très touchant.
Michela Marzano va devenir tata et va se questionner sur sa propre vie, elle n'a pas d'enfant, c'est un choix. Elle va alors se questionner sur son existence mais aussi sur sa famille. Elle va découvrir que l'un des prénoms de son père est Benito, le prénom de Mussolini. Est ce un hasard ??
Son père est un homme de gauche qui a élevé ses enfants avec des principes. Elle a été elle même une élue, députée mais s'est retirée de la politique pour devenir universitaire.
Elle va aussi se questionner sur le passé de son grand père, elle a hérité de la maison de famille et des archives familiales sont dans la cave de cousins. Elle sait que son grand père était un magistrat respecté, il était monarchiste et avait exercé des années 20 aux années 60. Son père lui a peu raconté du passé familial.
Elle décide alors de faire des recherches dans les archives familiales (les fameux cartons chez les cousins, des photos d'albums, des boîtes avec des médailles). Mais aussi des recherches historiques, dans les archives (recherche de certificats de naissance, de dossiers administratifs sur la carrière de son grand père, qui fut magistrat mais aussi député).
Elle va alors découvrir que son grand père était bien monarchiste dans les années 20 mais il a été aussi l'un des premiers militants du parti de Mussolini. C'est un choc pour elle et elle va alors aussi enquêter sur l'histoire des années 20-30-40 en Italie et dans les régions de ces grands parents.
Ce livre est un livre intime mais aussi un livre d'historienne. J'ai beaucoup appris sur l'Italie des années 20 et 30, sur la vie des régions, sur le fonctionnement de la justice dans ces années là (le grand père avait été nommé magistrat). C'est aussi un livre très intime, car l'auteure questionne son rapport à son père, les rapports de son père avec son propre père, les silences, les non dits dans les familles. Quand elle questionne son père celui esquisse : "Je n'étais pas là, si j'étais là, ne n'ai rien vu, si j'ai vu, ne ne me souviens de rien."
"Quand on n'y fait pas face, le passé agit sur nous. Quand on s'illusionne de l'avoir effacé, il refait surface. Ca nous rattrape un jour ou l'autre? Et il va falloir payer la note" (p122)
L'auteure parle très bien des non dits familiaux, au niveau des familles mais aussi des dénis plus institutionnels, au niveau des pays eux même. Ce sujet est très d'actualité en Italie avec les récents résultats électoraux.
"Nos racines ne nous déterminent pas, nous ne sommes pas des arbres. Mais l'héritage familial, nous le portons en nous. Nous sommes le fruit de notre histoire, qui s'est transmise de génération en génération; qui persiste et qui vit en chacun de nous et qui même quand beaucoup de souvenirs sont inaccessibles, nous façonne, influence notre façon d'être et de faire, se sédimente même dans notre façon singulière de nommer les choses." (p128)
Faut il mieux enfouir, oublier, ne pas dévoiler le passé, que ce soit au niveau des individus ou au niveau d'état. Comment peut on continuer à avancer avec des secrets de famille, des secrets d'état. ?
Un nom peut il être sans mémoire, des prénoms choisis pour ces enfants ne sont peut être pas anodins.
J'ai aimé le parcours de Michela Marzano, sa recherche "sérieuse" d'historienne, dans les archives d'Etat, sa recherche dans les archives familiales et sa recherche plus intime et ses propres questionnements en tant que petite-fille, fille, sœur et amante. Et que faire aussi des découvertes, peux t on en parler aux autres membres de la famille ou rester aussi dans le déni (des secrets intimes de son grand père, des choix politiques ou plus intimes de cet homme doivent ils être dévoilés).
Un texte que je conseille fortement et je vais continuer la découverte des écrits de Michela Marzano.
#Monnomestsansmémoire #NetGalleyFrance
Quand Paolo rentre et qu'il trouve Giada inerte sur le canapé, les boites d'antidépresseur et d'anxiolytique vides il appelle les secours et les parents de Giada.
Il est trop tard Giada est partie et tout le monde est effondré . Le mot laissé par Giada pour les déculpabiliser ne sert à rien , tous ses proches se reprochent de n'avoir pas vu son mal être, sa détresse.
Daria et Andréa ont adopté Giada et quand Daria a été enceinte d'un garçon , elle a révélé la vérité sur l'adoption à sa fille.
Les années passant, Giada se pose des questions sur sa vraie mère, pourquoi celle-ci ne l'a pas gardé , ne l'a pas aimé.
Elle va consulter un psy et en même temps faire des recherches sur les enfants adoptés.
Ce n'est que quelques mois après la mort de leur fille que les parents apprendront les recherches entreprises par celle-ci.
Un roman tendre et poignant superbement bien écrit.
A Rome, après le suicide de sa fille adoptive, Giada, 25 ans, Daria perd pied et se renferme sur sa peine immense, insensible à celle de son mari et de son fils. Elle entame alors un dialogue avec sa fille disparue et les souvenirs heureux et douloureux remontent à la surface : ses relations conflictuelles avec sa propre mère distante, froide, dure, peu aimante, son désir d'enfant inassouvi, l'adoption de Giada, la naissance de son fils Giacomo.
Elle comprend petit à petit grâce à l'aide d'une psychothérapeute et de documents laissés par Giada, qu'elle n'a pas su aider sa fille en quête de ses origines, que Giada n'a pas osé lui parler de son mal-être. A la douleur s'ajoute un sentiment de culpabilité mais au fur et à mesure par la parole, l'amour de ses proches, elle accepte de se pardonner.
Ce dialogue entre une mère et sa fille morte est émouvant, éprouvant, déchirant mais contrairement à ce que le thème du suicide d'un enfant laisse entrevoir, le roman n'est pas que désespoir, il est aussi et surtout résilience et en cela il est porteur de lumière. Daria découvre pourquoi sa mère était si peu aimante, elle découvre et comprend enfin le tumulte qui agitait sa fille. C'est apaisée, même si la douleur est toujours là, qu'elle se remet doucement en marche sur le chemin de la vie, qu'elle retrouve le lien qui l'unit à son mari et à son fils.
Ce roman donne également à réfléchir sur l'abandon d'un enfant, l'adoption et ce selon trois points de vue : celui de la mère biologique, contrainte d'abandonner son enfant, celui de la mère adoptante qui déborde d'amour et celui de l'enfant adopté qui ne peut pas construire sa vie d'adulte sur une histoire personnelle tronquée.
Un beau roman.
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