"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans la première partie, « Mémoire du 312 », l’auteur nous explique par des flashes-back ce qui est arrivé à un journaliste dont la vie avant tout cela était banale et sans problème.
J’ai eu vraiment du mal à entrer dans l’histoire et il m’a fallu quelques chapitres pour vraiment m’y plonger. Ensuite je n’ai par contre plus voulu lâcher le livre et je n’avais qu’une envie découvrir ce qui était arrivé à ce protagoniste.
Lauren Fétis évoque l’enfer que peuvent vivre des enfants prostitués contre leur gré, souvent violés et drogués et dont la police ne fait rien pour les retrouver.
Je pense que l’auteur a vraiment voulu dénoncer le travail de la police qui dans des cas comme ceux-là, où les enfants disparaissent sans raisons, ne cherchent pas plus loin qu’une fugue.
Cela va donc être le travail d’un journaliste en recherche d’article, il va aller voir des personnes que la police n’a même pas interrogé et va plonger dans un enfer dont il ne ressortira pas indemne.
Ce que j’ai beaucoup apprécié dans cette première partie c’est le fait que l’auteur alterne son récit. Il jongle alors entre les événements présents, dans lesquels le protagoniste revient sur les lieux des drames et les événements passés un an auparavant. On sent parfois que même le journaliste confond les deux et personnellement je me suis demandé s’il ne souffrait pas de schizophrénie due à tout ce qu’il a enduré.
Les personnages sont attachants, sensibles, émouvants mais aussi durs et cruels ! Rien ne nous est épargné.
L’auteur nous fait aussi voyager à New-York. Personnellement ce n’est pas une ville que je rêve de découvrir mais j’ai trouvé intéressant de parcourir les rues de cette ville très connue.
La fin de cette partie n’est pas vraiment remplie de suspense mais on se demande tout de même ce qui va se passer ensuite.
La deuxième partie, « Les entretiens de fort Lauderdale », est assez intéressante. Laurent Fétis confronte le journaliste au tueur en série. Nous assistons donc à de nouveaux huis clos qui nous permettent d’en apprendre plus sur ce dernier et sur sa personnalité. J’ai beaucoup apprécié ces passages, l’auteur analyse certaines situations comme pourrait le faire un expert. Je trouve par contre cela un peu dommage qu’un profileur n’ait pas de rôle dans cette affaire, cela aurait pu être intéressant d’analyser vraiment le coupable. Nous avons par contre parfois l’avis d’un psychiatre mais c’est un avis peu mis en avant, ce qui est décevant.
Cette partie permet vraiment de faire avancer l’enquête et d’en savoir plus sur les raisons qui poussent le tueur à commettre ses crimes.
La fin est intéressante mais je pense que j’aurais voulu avoir plus de suspense. On sent vraiment que c’est un peu comme la fin d’une étape et qu’une autre va commencer. Il aurait été mieux de terminer la partie avec un vrai suspense ou une révélation.
« Into the vortex » est la dernière partie. C’est aussi une partie beaucoup plus fantastique et finalement j’ai été un peu déçue. Je m’attendais à quelque chose dans la continuité du roman mais cela n’a pas été du tout le cas.
J’ai un peu eu l’impression que Laurent Fétis changeait complètement d’univers et que cette dernière partie n’appartenait pas au même roman… On y retrouve bien sûr tous les personnages mais j’ai trouvé que c’était beaucoup trop irréel… C’est dommage !
Les descriptions sont bien présentes, on arrive très facilement à s’imaginer les personnages et les lieux.
La fin est surprenante, au final je me suis demandé si tout avait réellement existé ou si le protagoniste avait tout imaginé…
En résumé un roman assez intéressant mais à ne pas mettre dans toutes les mains. Je ne vous le conseille pas si vous n’êtes pas habitué à lire des romans se déroulant dans le monde de la pornographie ou du sadomasochisme. J’ai parfois moi-même été gênée en lisant certaines scènes.
http://fais-moi-peur.blogspot.fr/2016/05/affaire-n183-nocturnes-de-laurent-fetis.html
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