"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
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--- Une amère déception ---
Toujours dans l’optique de terminer mes sagas en cours, j’ai attaqué Show Stealer, dernier tome de ce diptyque, quelque temps après sa sortie. Mais je ne vous le cache pas plus longtemps, ma déception a été grande !
En vérité, ce second opus n’apporte rien à l’histoire, tant il se révèle creux. L’auteur se répète énormément et s’attarde sur des détails inutiles. Pour preuve, la première journée s’étale sur près de 250 pages, et que c’était long ! J’ai même ressenti le besoin de faire une pause. Heureusement, ou malheureusement, j’ai fini par reprendre ma lecture…
--- Comme l’impression de tourner en rond ---
Un an après les événements de Show Stopper, Ben et Hoshiko sont sur le point de se faire capturer. La jeune fille parvient néanmoins à s’échapper en compagnie de Greta et de Jack et s’enfonce dans le ghetto pour s’y réfugier. Hayley Barker réutilise donc le procédé du volet précédent, à savoir l’alternance des points de vue. Le hic, c’est que ces derniers m’ont paru très inégaux.
En effet, seule Hoshiko est en mesure d’agir, bien qu’elle soit limitée dans ses actes. Elle est donc contrainte de solliciter des personnes peu recommandables qui l’utiliseront davantage qu’elles ne l’aideront. Mais, au moins, de son côté, les choses bougent, car de l’autre…
--- Une succession de numéros plus horribles les uns que les autres ---
Dans Show Stopper, l’auteure mettait en scène des numéros au cours desquels les Bâtards risquaient leur vie et ce, dans le seul but de divertir les Purs. Les grands classiques du cirque étaient ainsi revisités avec brio. Cependant, dans ce Cirque récemment rebâti où se trouve Ben, la situation a empiré. Les artistes sont à nouveau forcés de répéter dans l’attente du grand jour, celui de la réouverture du Cirque.
Sauf que… je n’ai pas cru un seul instant à cette partie de l’histoire. L’auteure est en effet dans la surenchère, imaginant des numéros toujours plus tordus, toujours plus abjects. D’ailleurs, elle confie dans ses remerciements avoir manqué d’inspiration à ce sujet, raison pour laquelle elle a mis à contribution ses lecteurs qui s’en sont visiblement donné à cœur joie. Et quel désastre ! Le résultat est tout simplement invraisemblable.
J’aurais peut-être pu passer outre ce bémol, si seulement les chapitres dédiés à Ben ne contenaient pas tous un numéro sordide auquel il devait assister ou prendre part ! Bref, un éternel recommencement qui m’a rapidement lassée.
--- Au-delà des limites du sadisme ---
J’avais déjà évoqué ce défaut dans ma chronique de Show Stopper, mais il est encore plus présent ici. Hayley Barker a ainsi créé des antagonistes cruels, mais sans autre motivation que celle de faire souffrir, sans autre but que celui de détruire. Plus d’une fois, ils ont eu l’occasion de supprimer Ben et Hoshiko et, pourtant, ils n’ont jamais saisi leur chance. Cela concerne notamment la mère de Ben qui passe de ministre soucieuse de son image à monstre sans cœur capable de souhaiter le pire à son fils. Vraiment, c’était too much.
Quant aux héros de l’histoire, ils ne m’ont pas plus convaincue que dans le tome 1…
--- Pas même un final explosif ---
J’ai poursuivi ma lecture jusqu’au bout pour deux raisons. Premièrement, en dépit des reproches formulés ci-dessus, ce second opus se lit très facilement grâce à des chapitres courts et de multiples rebondissements secondaires. Ensuite, je m’attendais à un dénouement époustouflant. Et telle était bien l’intention de Hayley Barker, du moins je le crois, sauf que ça n’a pas fonctionné. Comment cela aurait-il pu, puisqu’elle se contente de proposer un énième numéro, plus effroyable encore que les précédents ?!
En outre, l’action prend nettement le pas sur la résolution de l’intrigue, qui m’a donc paru bâclée. Alors, oui, je connais le fin mot de l’histoire, mais… cela n’en valait pas la peine !
Vous l’aurez deviné, la première chose qui m’a tapé dans l’oeil dans ce roman est sa magnifique couverture! Je n’en avait pas entendu parler avant de le recevoir, je n’avais donc aucune attente particulière, mais son résumé m’avait tout autant attiré. Malheureusement, ça a été une petite déception pour moi…
En 2045, la société est divisée en deux clans: les Purs et les Bâtards. Nous découvrons l’oppression qu’exercent les Purs sur les Bâtards et plus précisément dans le milieu du cirque. Dans ce lieu, ils se divertissent en regardant des Bâtards exercer des numéros plus dangereux les uns que les autres. Cependant, lorsque Ben, un Pur et fils de ministre, va à une représentation, il tombe tout de suite sous le charme d’Hoshiko et se sent révolté par la façon dont ils sont traités.
L’atmosphère est dure, froide et cruelle. On immerge dans l’univers du cirque que j’ai trouvé intéressant. Il présente beaucoup de potentiel, mais n’est pas suffisamment complexe. Ce roman est représenté de manière manichéenne: tout est soit blanc soit noir, soit bon soit mal. Il y a également beaucoup de répétitions dont j’ai fini par me lasser. Au cirque, les artistes risquent leur vie à chaque représentation. Beaucoup rencontrent la mort, au plus grand bonheur des Purs, et aucun d’entre eux n’est irremplaçable.
L’intrigue n’est pas assez poussée à mon goût. Elle est clichée et très prévisible, pas assez bien construite. La romance se déroule trop rapidement pour être crédible. Le Pur, Ben, tombe amoureux d’une Bâtarde au premier regard. Dès lors, il se rend compte que le système est mauvais et va à l’encontre de sa famille et de ses convictions, de la façon dont il a été élevé. Après l’avoir vu deux ou trois fois, il est prêt à tout pour sa petite Funambule, tellement que s’en est devenu une obsession. Bien qu’il ai toujours bien aimé sa cuisinière Bâtarde, Priya, sa conversion m’a paru très soudaine et peu convaincante. Les protagonistes ne sont particulièrement attachants et manquent de profondeur.
J’ai été happée par ce roman, au début, grâce à ses courts chapitre, mais j’ai très vite fini par m’ennuyer. Vous l’avez compris, je n’ai pas beaucoup apprécié ce roman, mais je vous invite, comme toujours, à vous faire votre propre avis.
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--- Mais quelle couverture ! ---
Lorsque Babelio m'a proposé Show Stopper en masse critique privilégiée, j'ai d'abord craqué pour sa sublime couverture et ensuite, seulement, pour son synopsis. En vérité, je pressentais déjà que cette lecture ne sortirait pas des sentiers battus.
Malgré cela, j’ai passé un bon moment entre les pages de ce premier volet. Je tiens donc à remercier Babelio et les éditions Bayard pour cet envoi.
--- Une énième dystopie ? ---
Comme beaucoup d'autres lecteurs, j'ai découvert la dystopie young adult avec la saga Hunger Games, ce qui remonte à quelques années maintenant. Ayant eu un véritable coup de coeur pour cette trilogie, j'avais enchaîné les livres du même genre. Avant de me lasser, progressivement.
Show Stopper a donc été un agréable retour à mes lectures de jeunesse, même s'il ne révolutionne pas la dystopie. Il en reprend d'ailleurs tous les codes : les pauvres opprimés par les riches, les morts violentes qui surviennent dans l'entourage des héros afin de les pousser à la révolte et, en toile de fond, une romance quasi impossible pour faire vibrer le lecteur.
Parce que je connais ces ficelles maintes fois utilisées, j'ai rapidement deviné les dessous de l'intrigue. de ce fait, Show Stopper s'est révélé sans surprise. Je l'aurais certainement plus apprécié six ou sept ans plus tôt. Pas de chance ! Néanmoins, je le conseille sans hésiter aux adolescents qui voudraient s'initier à la dystopie.
--- Des artistes sur la corde raide ---
La raison pour laquelle j'ai tout de même pris plaisir à découvrir cette histoire tient principalement en son décor : le cirque. Pourtant, mes précédentes incursions ne m'avaient pas emballée outre mesure – je pense notamment au Carnaval aux Corbeaux d'Anthelme Hauchecorne et au Cirque interdit de Célia Flaux.
Cependant, dans Show Stopper, le texte est très visuel ; on imagine sans peine les numéros et leur dénouement parfois fatal. Les paillettes volent, accompagnées de giclées rouges ! C'est d'ailleurs ce qui fait la force de ce roman : les lumières de la scène accentuent plus encore cette envie viscérale, que ressentent les Purs, de voir tomber des Bâtards en plein spectacle.
--- En surface ---
Hayley Barker n'a pas vraiment creusé le contexte politique dans lequel se déroule l'intrigue, et je trouve ça dommage. Certes, le récit se concentre sur les points de vue de Ben et Hoshiko, ce qui limite les possibilités de développement, mais des questions restent en suspens. D'où vient cette haine que nourrissent les Purs envers les Bâtards ? En dehors du cirque, comment vivent ces derniers ? de quelle manière les tient-on sous contrôle ?
Bref, j'aurais souhaité en savoir davantage, plutôt que d'écouter Hoshiko répéter inlassablement à quel point les Purs sont horribles, à quel point ils l'ont détruite, à quel point ils méritent de mourir. En fait, ses pensées finissent par tourner en rond…
--- Ce qui compte, ce ne sont pas les personnages… ---
Encore très jeunes, Ben et Hoshiko découvrent l'amour dans des circonstances difficiles. Ils ressemblent donc à tous ces héros qu'on a déjà croisés dans d'autres romans YA. Naïfs, mais prêts à tous les combats. Forts, mais fragiles lorsque l'on s'en prend à leurs proches. Et… c'est tout ! Sincèrement, je n'ai pas ressenti de réel attachement pour eux, mais j'avais quand même envie de les voir s'en sortir, et ça m'a suffi.
Quant aux antagonistes, eh bien, comme prévu, ils sont machiavéliques. En particulier Silvio, que j'ai détesté, non pas parce qu'il a le mauvais rôle, mais parce qu'il se montre sadique sans raison. Pourtant, Hayley Barker nous livre quelques pans de son passé… sans aller plus loin, et quel dommage !
Quoi qu'il en soit, je préfère largement les personnages froids et distants chez qui l'indifférence confère une réelle cruauté, plutôt que des stéréotypes, comme c'est le cas ici.
--- ...mais leurs actes ! ---
En débutant Show Stopper, je savais qu'une histoire d'amour serait au rendez-vous. Il suffit de lire la quatrième de couverture pour s'en rendre compte.
Toutefois, les moments qui lui sont dédiés sont très peu nombreux. Ainsi, même si la romance est au coeur de l’intrigue, elle sert davantage de tremplin à l’action ; c’est parce que Ben et Hoshiko éprouvent des sentiments l’un pour l’autre qu’ils se décident à agir. L’auteure compense donc une intrigue prévisible et une romance à peine crédible – nos héros s’aimeront au premier regard – par des drames inacceptables et des subterfuges pour contrer l’ennemi. De quoi vous donner envie de tourner les pages à toute vitesse, d’autant plus que le rythme est haletant !
--- Pas de promesses inutiles ---
Lorsque vient la fin, l’auteure n’en fait pas des tonnes. Ce dénouement est même plutôt cohérent, puisque nos héros n’essaient pas de révolutionner le monde, simplement de survivre, de sauver leur peau et celle des êtres qui leur sont chers. J’ai donc refermé ce premier tome en toute sérénité. J’ai néanmoins des attentes élevées pour la suite !
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