"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ben, Hoshiko, Greta et Jack sont en fuite depuis qu'ils ont détruit le Cirque de Silvio Sabatini. Lorsqu'ils sont finalement rattrapés, Ben se sacrifie afin de les sauver. Retombé entre les mains de Vivian Baine, sa redoutable mère, il est livré en pâture au nouveau Cirque de l'horreur, qui va bientôt rouvrir.
Alors que Ben tente de tenir bon, Hoshiko et le reste du groupe se retrouvent aux prises avec Kadir, le chef autoproclamé du Ghetto, un quartier violent et misérable où survivent les Bâtards et où eux-mêmes ont trouvé refuge. Car si Kadir s'oppose à Vivian Baines, il est prêt à tout, y compris au pire, pour arriver ses fins. Désormais seule, Hoshiko sait que pour sauver Ben, elle devra retourner au Cirque et le libérer elle-même. Ou mourir avec lui.
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--- Une amère déception ---
Toujours dans l’optique de terminer mes sagas en cours, j’ai attaqué Show Stealer, dernier tome de ce diptyque, quelque temps après sa sortie. Mais je ne vous le cache pas plus longtemps, ma déception a été grande !
En vérité, ce second opus n’apporte rien à l’histoire, tant il se révèle creux. L’auteur se répète énormément et s’attarde sur des détails inutiles. Pour preuve, la première journée s’étale sur près de 250 pages, et que c’était long ! J’ai même ressenti le besoin de faire une pause. Heureusement, ou malheureusement, j’ai fini par reprendre ma lecture…
--- Comme l’impression de tourner en rond ---
Un an après les événements de Show Stopper, Ben et Hoshiko sont sur le point de se faire capturer. La jeune fille parvient néanmoins à s’échapper en compagnie de Greta et de Jack et s’enfonce dans le ghetto pour s’y réfugier. Hayley Barker réutilise donc le procédé du volet précédent, à savoir l’alternance des points de vue. Le hic, c’est que ces derniers m’ont paru très inégaux.
En effet, seule Hoshiko est en mesure d’agir, bien qu’elle soit limitée dans ses actes. Elle est donc contrainte de solliciter des personnes peu recommandables qui l’utiliseront davantage qu’elles ne l’aideront. Mais, au moins, de son côté, les choses bougent, car de l’autre…
--- Une succession de numéros plus horribles les uns que les autres ---
Dans Show Stopper, l’auteure mettait en scène des numéros au cours desquels les Bâtards risquaient leur vie et ce, dans le seul but de divertir les Purs. Les grands classiques du cirque étaient ainsi revisités avec brio. Cependant, dans ce Cirque récemment rebâti où se trouve Ben, la situation a empiré. Les artistes sont à nouveau forcés de répéter dans l’attente du grand jour, celui de la réouverture du Cirque.
Sauf que… je n’ai pas cru un seul instant à cette partie de l’histoire. L’auteure est en effet dans la surenchère, imaginant des numéros toujours plus tordus, toujours plus abjects. D’ailleurs, elle confie dans ses remerciements avoir manqué d’inspiration à ce sujet, raison pour laquelle elle a mis à contribution ses lecteurs qui s’en sont visiblement donné à cœur joie. Et quel désastre ! Le résultat est tout simplement invraisemblable.
J’aurais peut-être pu passer outre ce bémol, si seulement les chapitres dédiés à Ben ne contenaient pas tous un numéro sordide auquel il devait assister ou prendre part ! Bref, un éternel recommencement qui m’a rapidement lassée.
--- Au-delà des limites du sadisme ---
J’avais déjà évoqué ce défaut dans ma chronique de Show Stopper, mais il est encore plus présent ici. Hayley Barker a ainsi créé des antagonistes cruels, mais sans autre motivation que celle de faire souffrir, sans autre but que celui de détruire. Plus d’une fois, ils ont eu l’occasion de supprimer Ben et Hoshiko et, pourtant, ils n’ont jamais saisi leur chance. Cela concerne notamment la mère de Ben qui passe de ministre soucieuse de son image à monstre sans cœur capable de souhaiter le pire à son fils. Vraiment, c’était too much.
Quant aux héros de l’histoire, ils ne m’ont pas plus convaincue que dans le tome 1…
--- Pas même un final explosif ---
J’ai poursuivi ma lecture jusqu’au bout pour deux raisons. Premièrement, en dépit des reproches formulés ci-dessus, ce second opus se lit très facilement grâce à des chapitres courts et de multiples rebondissements secondaires. Ensuite, je m’attendais à un dénouement époustouflant. Et telle était bien l’intention de Hayley Barker, du moins je le crois, sauf que ça n’a pas fonctionné. Comment cela aurait-il pu, puisqu’elle se contente de proposer un énième numéro, plus effroyable encore que les précédents ?!
En outre, l’action prend nettement le pas sur la résolution de l’intrigue, qui m’a donc paru bâclée. Alors, oui, je connais le fin mot de l’histoire, mais… cela n’en valait pas la peine !
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