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Ce roman inédit, écrit en 1929 par un jeune auteur mort prématurément en 1936, a le charme suranné des vieilles photographies du Paris de l'entre-deux guerres. Il raconte avec infiniment de sensibilité l'amour d'Yvonne, modeste fleuriste, pour Georges, jeune peintre désargenté. Dabit décrit avec pertinence les transformations de la jeune femme au contact de l'artiste. L'amour éveille non seulement son corps mais aussi son esprit. Dans le midi, où le peintre s'est installé le temps d'un été, elle apprend la lumière, la sensualité du contact avec la nature, la beauté. Mais sa naïveté, sa fraîcheur, qui séduisent d'abord l'artiste, finissent par l'agacer. Yvonne est une piètre maîtresse de maison. Pour elle la vie est ailleurs, dans l'idéal, l'ivresse des sentiments et l'amour de l'art. Mais Georges n'est pas prêt à donner en partage ces choses-là à Yvonne, il les veut pour lui seul.
Dabit, qui fut peintre, décrit un milieu qu'il connaît bien, où les idées et les moeurs ont l'air faussement libérées des hypocrisies, des conventions et du conformisme social.
A noter la réédition, toujours chez Bernard Pascuito, d'un autre roman d'Eugène Dabit, "La zone verte", publié initialement par les éditions Gallimard en 1935.
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