"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Tonino est un gamin de Naples comme tant d'autres, enfin, presque.
Pour ses parents, l'école n'est pas une priorité, bien au contraire. A l'âge où les gamins apprennent et jouent comme des enfants, Tonino comme ses sœurs aident à faire fonctionner l'entreprise familiale.
Et l'entreprise familiale n'a rien de banal. Enfin, peut-être l'est-elle finalement, puisque après tout on est dans le pays où les mafieux règnent en maîtres.
Car si les petites sœurs ont la dextérité voulue pour empaqueter les grammes de blanche, Tonino lui est passé maître dans l'art du commerce. Vendre des doses au seuil de l'appartement ou dealer dans la rue, avec son revolver dans la poche, est devenu son ordinaire chaque jour à partir de dix-huit heures et jusque tard dans la nuit. Impossible de se lever pour aller au collège.
Pourtant, son professeur d'italien s'obstine, Tonino est un excellent élève qui a un rêve d'avenir, être journaliste. Mais en bon napolitain, le père veille, et saura agir pour garder son fils dans l'entreprise. Car dans la ville de Naples, point de salut pour les enfants hors de la famille et du milieu.
Un roman pour adolescents qui peut être lu par tous.Antonio Ferrara pointe du doigt ces milieux où les jeunes n'ont que l'avenir que leur aînés leur ont assigné, sans possibilité de tracer sa route comme ils l'entendent.
L'auteur le dit bien en exergue de son roman, avoir des rêves, des choix de vies, cela n'est pas donné à tous les enfants. Et ceux qui le dénoncent le payent souvent de leur vie.
chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2021/05/02/le-petit-seigneur-antonio-ferrara/
Tonino, treize ans, n'a pas la vie classique d'un enfant de son âge. Il ne va plus au collège, il se lève trop tard, car il a passé la nuit à travailler, à livrer les doses et à encaisser l'argent !
Les doses, ce sont ses petites sœurs qui les préparent, l'après-midi, lorsqu'elles rentrent de l'école, parce que leurs petits doigts sont agiles et précis.
C'est une vie normale pour eux, toute la famille est dans le business, et ce n'est que quand Tonino rend visite à son grand père, agonisant à l'hôpital, qu'il s'en échappe et la vie si simple de cet ancien paysan.
Mais quand son professeur vient sonner à leur porte et lui rappelle ces rêves qu'il a évoqué dans une rédaction, la carapace déjà fragile de Tonino commence à s'effriter et il reprend le chemin du collège ...
Je ne divulgâcherai pas la suite de ce roman, qui, par moments paraît trop optimiste !
En tous cas 'LE petit seigneur' est un roman blindé d'optimisme, qui montre que tout est encore possible pour les enfants des cités napolitaines bien loin de l'image donnée par Roberto Saviano dans Gomorra, Piranhas ou Cocaina et les séries télévisées qui en ont été tirées.
Un poil trop gentil pour moi, mais bien adapté pour son public de jeunes.
Il est napolitain. L’école, c’est une option que sa famille l’incite à laisser tomber. Parce que, qui pourrait vendre les doses de neige que ses deux petites soeurs conditionnent avec soin et dextérité à la maison ? Les vrais nécessités éducatives, son père est là pour les lui transmettre, comme savoir se servir d’une arme.
Ecartelé entre son rêve de devenir journaliste, encouragé par son prof d’italien, et les injonctions familiales, l’enfant hésite. Jusqu’au drame qui modifiera la donne.
Court roman écrit sur le ton de la sincérité enfantine. On perçoit le dilemme du gamin, tiraillé entre ses aspirations et la réalité d’une famille mafieuse, et dangereuse. Et le débat intérieur ne se situe pas sur le plan de la morale. Les activités du père, bien que clairement ressenties comme illicites, ne sont pas remises en cause d’un point de vue éthique. Juste un obstacle pour vivre selon ses rêves d’enfant. Quelques adultes prendront des risques pour essayer de récupérer l’enfant prometteur.
La parole donnée à l’enfant confère un ton de sincérité naïve au propos et le porte superbement.
C’est un état des lieux désolant et une prise de position courageuse , qui dénonce l’enrôlement des enfants à un âge qui rend difficile le discernement.
Roman nécessaire, mais sans doute pas suffisant.
Merci à Babelio et aux éditions Bayard Jeunesse
Dans certains quartiers de Naples, des enfants vivent la nuit, pour y vendre de la drogue, et qui ne vont jamais à l'école. C'est le cas de Tonino qui suit la voie de son père mafieux. D'ailleurs, toute la famille coopère, de la mère jusqu'aux petites mains des soeurs.
A treize ans, il est temps pour Tonino de passer aux choses sérieuses selon son père. Premier révolver offert et première mission à effectuer... Mission à ne pas louper car le nom de la famille est en jeu. En parallèle de cette famille mafieuse, un des professeurs de Tonino s'inquiète de son absence prolongée et va tenter de l'attirer à nouveau à l’école..
Car à Naples, dans certains quartiers, il est difficile d'être un enfant, de grandir, d'évoluer, de rêve, de jouer. Mais, des hommes et des femmes de lumière sont présents pour faire de ses enfants autres chose que le destin prévu par leurs parents.
Livre jeunesse, première sur mon compte mais quand Babelio et Bayard m'ont proposé ce roman sur Naples et sa jeunesse, je n'ai pas réflechi deux fois (vous connaissez mon amour pour l'Italie). Un roman jeunesse qui se lit très facilement au style agréable et imagé.
Naples est parfaitement décrite entre bien et mal, ombre et lumière, violence et moment heureux. Un roman qui montre que des hommes de courage traversent les ruelles sombres de Naples. Et du courage il en faut pour défier la mafia, et la sentence peut être irrévocable. Un roman qui pose aussi des questions sur la filiation, sur l'emprise des parents sur leurs enfants.
"Le petit seigneur" est un roman court, efficace, engagé, courageux et lumineux malgré la terreur des ruelles de cette magnifique ville. Une fin positive, qui laisse place à l'imagination des plus jeunes..
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !