"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Lorsque Paul Morand arrive à Yokohama en 1925, ce diplomate à la mise impeccable descend de la passerelle d'un paquebot de luxe. Trente ans plus tard et au même endroit, Nicolas Bouvier, un bourlingueur à la mine défaite, émerge de la cale d'un navire marchand. Morand, qui arrive en coup de vent, a mis trois semaines à atteindre le Japon. À Bouvier, qui a longuement flâné en cours de route, il aura fallu pas moins de trois ans. Pour Morand, globe-trotter infatigable dont les récits de l'entre-deux-guerres sont marqués par sa fascination pour la technologie, le voyage est une course effrénée autour de la planète. En revanche, le voyageur de l'après-guerre qu'est Bouvier renonce aux excès de la violence dromologique et pratique, avec une lenteur résolument anachronique, une exploration nomadique et métaphysique de la terre. Cet ouvrage examine l'impact de la technologie sur l'évolution du voyage et la perception idéologique de l'altérité. L'allure du déplacement redéfinit la nature du regard que le voyageur pose sur l'Autre, influence sa conception des rapports interculturels et sert à mesurer le facteur humain du voyage.
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