Quelle portée électorale pour un État ? Avec un gouvernement népotiquement inconséquent, inhérent à la volonté manifeste de s'auto-attribuer et d'autogérer les biens publics, au détriment d'une populace aux attitudes rendues moutonnières, conjuguées à une passivité innommable. Le plus passif étant inerte. Inertie instrumentalisée entre autres par certains gouvernements qui jouent sur l'immobilisme populacier pour se mobiliser. La matérialisation de cette inertie est-elle le rejet du politique, ou alors la défiance envers la machine gouvernementale ? Loin s'en faut peut-être.L'abstention face au vote pourrait dès lors apparaître comme la preuve de ce rejet, tout au moins la conséquence de ces manipulations qui indéniablement déferlent sur la diabolisation d'une avalanche de politiques qui, souvent mal-aimés, surévalués, se cramponnent à un pouvoir flottant, tout en essayant de le légitimer par des votes généraux qu'ils auraient eux-mêmes indécemment formalisés. Peut-on dire qu'un arbre ne dure pas si ses racines sont fragiles ? Ces racines-là sont la population. L'auteur s'interroge ici sur la portée du vote en tant qu'expression populaire légitime. En trois parties, celui-ci cerne les enjeux inhérents au vote. Est-il possible cependant de définir unilatéralement une forme d'expression qui se manifeste justement par un choix personnel, d'autant plus que l'abstentionnisme prend une place significative dans les calculs politiques ? C'est l'une des réflexions à laquelle essaie de répondre F. Kamga dans un ouvrage ambitieux qui renvoie le lecteur face à lui-même.
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