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Un jeune homme se trouve devant la porte d'une maison de campagne enneigée et veut voir son père Heinrich qu'il n'a jamais vu de sa vie. Le père, un intellectuel vieillissant qui depuis des années travaille à sa traduction du Paradis perdu de Milton, tombe amoureux de sa jeune nièce Sonia avec laquelle il vient juste d'abattre un canard. Or, personne ne sait s'il faut d'abord le vider ou le déplumer.
Edith, la femme d'Heinrich, est séduite par le fils fraîchement débarqué mais celui-ci couche le jour de son arrivée avec Sonia et Marietta, nièce d'Edith née d'un précédent mariage. Voilà quant à la constellation des personnages. Très tchekhovien et très contemporain.
Dans Visite au père, il s'agit de scènes et d'esquisses. Les couleurs hivernales sont grises et marron. L'absence de vert est remplacée par la présence de jeunes gens qui par leur vitalité triomphent sur les vieux. Roland Schimmelpfennig évoque et laisse passer. Il reprend et laisse à nouveau passer. C'est la nature des choses, une mosaïque qui plane, où les différents matériaux et couleurs restent en suspens.
Dans Fin et Commencement Schimmelpfennig reprend encore une fois. Quoi encore? La soutenable difficulté de l'être. Cette prose théâtrale de grande envergure, comme son titre, est un matériau original qui se prête à la lecture solitaire comme à la mise en scène.
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