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Berthe Pélestor-Ravel est en colère. Non pas contre le Loup, Canis Lupus, qui ne fait que son métier de prédateur pour répondre au rôle que la nature impose à toute espèce : se développer ; elle est en colère contre la bêtise humaine qui mène à une double catastrophe : la disparition des bergers en même temps que celle du Loup. Il ne s'agit pas ici de reprendre le stérile débat des « pour » et des « contre », mais d'écouter le témoignage de celle qui a exercé le métier de bergère pendant des décennies avant de le transmettre à ses enfants. Égrenant les évènements qui viennent ponctuer les années, elle nous fait vivre une évolution sanglante qui conduit une profession dévastée de la passion à la peur et au découragement. Au fil des pages, on sent arriver le moment fatidique où l'accident de trop conduira des autorités longtemps indécises à prendre des mesures radicales qui pourraient être évitées si on avait le courage de la régulation.
« Un liseré de Platelle - le livre que j'ai écrit en 1996 sur la vie des pâtres et principalement la vie des bergères - si je l'écrivais aujourd'hui, n'aurait pas la même tonalité. Il y a 18 ans, les bergères que j'avais interrogées sur leur métier étaient confiantes en l'avenir. Le mot passion jalonnait leurs récits. Aujourd'hui, on parle surtout de contraintes et d'incertitude pour l'avenir. Les couleurs du soleil couchant sont ternies par l'ombre du loup. La peur d'une nouvelle attaque pendant la nuit ne peut plus laisser de place à cette poésie qui animait ces hommes et ces femmes en contact permanent avec leurs animaux et la nature.
Aujourd'hui, éleveurs et bergers, nous devons garder cette force qui nous pousse à sauvegarder nos troupeaux. Les loups sont beaucoup trop nombreux en France pour être une espèce protégée. Quand et comment va-t-on réguler leur nombre ? Devons-nous attendre l'horreur, lors d'une promenade ou à proximité d'une ferme, qu'un enfant soit attaqué par un loup en errance pour enfin agir ? » Berthe Pélestor-Ravel
Postface de Jack Meurant : J'ai eu peur !
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