A propos des intellectuels français et de la politique, on voit publier différents ouvrages qui développent la thèse d'une dégénérescence de la vie intellectuelle française.
Celle-ci serait marquée par un tournant néoconservateur.
Le dossier de ce numéro prend ses distances avec cette approche.
C'est en effet les personnalités médiatiques et les grands médias dominé par les forces de l'argent qui semblent donner le la sur le prétendu état du débat intellectuel.
De ce fait, on a l'impression erronée que rien ne se passe « ailleurs ».
On passe ainsi à côté de tout ce qui se passe du côté des pensées critiques, du marxisme, des interventions intellectuelles qui débordent du domaine académique traditionnel.
Au demeurant, les initiatives multiples autour des « Nuits debout » et plus largement les manifestations d'une réappropriation collective du savoir social et politique témoignent de cette vigueur de la pensée critique.
Une illustration : l'idée que le libéralisme représenterait la vérité scientifique achevée de l'économie prête à contestation.
C'est le moins qu'on puisse dire. Il s'agit là d'une question dont l'importance ne saurait être sous-estimée au regard du débat intellectuel et de ses enjeux politiques.
Il convient aussi de confronter la situation française à des regards extérieurs et à des réalités étrangères.
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