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Le château de Vaux-le-Vicomte témoigne de manière éclatante de l'extraordinaire fécondité artistique du XVIIe siècle, le siècle de Louis XIV, auquel ce chef d'oeuvre aurait pu à lui seul valoir le nom de Grand Siècle. Né de la rencontre de trois génies : Louis Le Vau, architecte, André Le Nostre, jardinier paysagiste et Charles Le Brun, peintre décorateur, ce trésor de l'architecture classique a révolutionné l'art de la construction et défini les canons d'un nouveau style qui allait inspirer Versailles et toutes les cours d'Europe.
Mais la créativité de ces trois maîtres n'aurait pu s'exprimer sans le soutien d'un mécène aussi éclairé qu'influent : Nicolas Foucquet, marquis de Belle-Isle et Vicomte de Vaux, Surintendant des finances du Roi, qui, pendant près de vingt ans, mit son nom et ses richesses au service de cette fantastique entreprise créative. Quelles étaient les motivations de cet audacieux maître d'ouvrage ? A quoi ressemblait le site avant les premiers coups de pioche ? Quelles étaient les sources d'inspiration et les ambitions de ses maîtres d'oeuvre ? Comment menait-on à l'époque un aussi formidable chantier ? Quelles furent les grandes étapes de l'édification du château ? Comment sont nés ses fameux jardins à la française ? C'est à ces questions et à bien d'autres que répond ici Cyril Bordier, architecte confirmé et aquarelliste de talent qui pourrait faire sien le vers de Jean Racine : « Nourri dans le sérail, j'en connais les détours». Enfant, il a pour ainsi dire appris à marcher, puis à dessiner dans les allées du château, dont il connaît comme personne les moindres recoins et les grands comme les petits secrets. Par le texte et par l'image - 234 plans et illustrations, pour plupart inédites, fruit de 25 ans de travaux et de recherches -, il nous convie à une (re-)découverte passionnante et érudite mais toujours accessible de Vaux et de ses jardins.
Enfin, s'appuyant sur sa connaissance unique du site et de son histoire, il nous offre, pièces à l'appui (plans successifs, minutes du chantier, liste des ouvriers et jusqu'au détail des dépenses par artisan... à une défense et illustration passionnée et passionnante de Nicolas Foucquet, que la jalousie du l'ombrageux Roi-Soleil, habilement attisée par Colbert, fit jeter au cachot au lendemain de la fastueuse inauguration de son château de Vaux.
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