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Ivan Dmitrievitch Poutiline, le légendaire chef de la sûreté de Saint-Pétersbourg, prend sa retraite en 1893 et, retiré dans sa maison au bord du Volkhov, engage Safronov, un écrivain, pour rédiger ses mémoires à partir du récit qu'il lui en fait...
Cette fois, il lui conte comment il résolut l'énigme du meurtre de son voisin, Iakov Koukoliev, un riche marchand, issu du milieu traditionaliste des vieux-croyants, retrouvé mort, empoisonné, dans une maison de rendez-vous appelé l'Arcadie. Sur le lieu du crime on découvrit un jeton mystérieux à l'effigie de la Grande Ourse et portant la devise « Le signe des sept ouvrira la porte. » Un jeton identique est retrouvé par le frère de Koukoliev le jour où il se dit victime d'une tentative d'empoisonnement. Et un autre pend, en médaillon, au cou de la baronne Neugardt, elle aussi voisine de Poutiline, dont le mari était par ailleurs en (mauvaises) relations professionnelles avec la victime. Aurait-on affaire à une société secrète ? À la franc-maçonnerie ? Ou à tout autre chose ? Guidé par ce mélange d'intuition et de sens de la déduction propre aux grands limiers, Poutiline mène son enquête et, dans les dernières pages, fera tomber les masques au cours d'une grande scène rassemblant tous les suspects... Après Le costume d'Arlequin (Noir sur Blanc, janv. 2005) voici le deuxième tome de la trilogie de romans policiers historiques ayant pour héros Ivan Poutiline, chef de la sûreté de Saint-Pétersbourg, un personnage réel dont l'auteur réinvente la carrière.
Ivan Dmitrievitch Poutiline est le chef de la sécurité de Saint-Pétersbourg que j'ai découvert avec plaisir dans « le costume d'Arlequin », premier opus d'une série le mettant en scène.
Alors qu'il profite d'une retraite bien méritée, il raconte ses enquêtes à Safronov, un homme de lettres chargé de rédiger ses mémoires, ce qui nous vaut quelques intermèdes malicieux dans lesquels le pauvre rédacteur essaye tant bien que mal de rendre une certaine cohérence chronologique au récit de Poutiline.
Un riche marchand, se trouvant habiter avec femme et enfant dans le même bâtiment que Poutiline, a été retrouvé mort dans une maison de rendez-vous, dénotant une certaine légèreté dans sa vie sentimentale. La mère de cet homme a disparu, rajoutant un peu de consternation dans son entourage.
Le chef de la sureté est tout naturellement chargé de résoudre l'affaire, qui s'avère rapidement délicate en raison de la présence d'un baron parmi les connaissances de la victime, et de la pression exercée par quelques personnalités qui ne souhaitent pas voir leur nom associé à un lieu de rencontres galantes.
Poutiline suit la piste des rares indices a à sa disposition, principalement d'étranges jetons qui semblent annonciateurs d'événements tragiques. Les interprétations que font divers personnages de ce qui est représenté et écrit sur les faces de ces étranges amulettes n'éclairent pas vraiment sa lanterne, l'emmenant loin dans la mythologie, voire la franc-maçonnerie.
Dans une ambiance très théâtrale, avec des gens aux fenêtres s'interpellant copieusement, se mêlant sans vergogne de ce qui se passe dans la rue, s'occupant tout naturellement des affaires des autres et surtout de l'avancée de l'enquête d'un de leurs voisins sur la mort d'un autre, Poutiline se fie à sa bonne connaissance de la nature humaine pour éviter les pièges susceptibles de nuire à la recherche de la vérité.
À mon humble avis un peu moins savoureux que « le costume d'Arlequin », ce roman m'a cependant permis de passer un bon moment dans la Saint-Pétersbourg du 19ème siècle.
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