"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Qu'est-ce que Lily a bien pu découvrir dans le journal intime de son fiancé William Goldacre pour que celui-ci se précipite du haut d'une falaise du Dorset ? Et est-ce un hasard si, quelque temps plus tard, sa mère, Caroline Goldacre, se retrouve mêlée à une sombre affaire : la mort suspecte de Clare Abbott, l'auteur féministe dont elle était l'assistante ?
Si le lien entre les deux décès semble ténu, voire inexistant, le sergent Barbara Havers est néanmoins déterminée à faire éclater la vérité. Il n'en faudra pas moins pour restaurer auprès de sa hiérarchie son image salement écornée par une précédente enquête. Elle est soutenue par son supérieur, l'inspecteur Thomas Lynley, qui suit une piste à Cambridge, où le corps de Clare a été retrouvé. Barbara Havers, de son côté, cherche quel mystère se cache dans la campagne du Dorset, d'apparence si paisible. D'une main de maître, Elizabeth George tire les ficelles d'une énigme troublante où la tragédie côtoie le crime. Lorsque resurgissent des secrets de famille depuis longtemps enfouis se déclenche inévitablement une avalanche de conséquences.
Elisabeth Georges est bien la reine du crime. Ses deux enquêteurs favoris (L'aristocrate sir Thomas Linley et la rugueuse Barbara Havers) soulèvent au fil d'enquêtes de plus en plus scabreuse, d'abominables turpitudes sur fond de secrets de famille.
Une agréable lecture.
Depuis ses frasques en Toscane, le sergent Barbara Havers vit sous la menace d'une mutation dans un obscur bourg du Nord de l'Angleterre. Aussi se tient-elle coite, soucieuse de plaire à la commissaire Isabelle Ardery et de prouver qu'elle peut ''rester dans les clous''. Mais cette nouvelle personnalité policée ne convient pas à l'inspecteur Lynley qui regrette la fougue de sa coéquipière. Grâce à quelques manœuvres, il réussit à convaincre Isabelle d'envoyer Barbara dans le Dorset, lieu de résidence de l'auteure et militante féministe Clare Abbott dont elle vient de découvrir l'empoisonnement déguisé en crise cardiaque.
Chaperonnée par le sergent Nkata qui a ordre de ne pas la quitter d'une semelle, Barbara arrive donc à Shaftesbury pour élucider ce meurtre, dans le respect le plus strict de la procédure. Ce faisant, elle entre dans l'intimité de Caroline Goldacre, l'assistante de la victime, une femme exubérante qui pleure encore, trois ans après le drame, le suicide de son fils Will, tout en couvant son aîné Charlie, anéanti lui aussi par la mort de son frère, au point d'avoir perdu femme et emploi...Une enquête longue et compliquée pour une Barbara sous pression.
Dix-neuvième (et dernière en date) enquête pour les policiers sous les ordres de la commissaire Ardery. Entre Londres et le Dorset, on plnge dans les secrets, mensonges et méandres d'une famille dysfonctionelle marquée par le suicide du fils cadet, Will, le fragile paysagiste atteint de logorrhée verbale. C'est la mère, Caroline, immédiatement antipathique, qui préside aux destinées des siens, mère poule qui ne vit que pour ses enfants, prête à tous les sacrifices pour le bonheur de ses fils. Personnage central du roman, elle propose au lecteur toute une gamme de graves problèmes psychologiques, toute à la fois perverse narcissique, passive-agressive, auto-victimisante, harceleuse, manipulatrice, mère abusive et mythomane compulsive. Autour d'elle, une famille en souffrance : Will qui s'est jeté du haut d'une falaise, Lily sa petite-amie qui a assisté à son suicide, Charlie quitté par sa femme India qui aimerait se reconstruire auprès de Nat sans arriver à se défaire de l'emprise de sa belle-famille, Allistair son deuxième époux, fatigué de cette femme qu'il idolâtrait et qui trouve une nouvelle jeunesse dans les bras de sa principale collaboratrice.
A Barbara et Winston de démêler le vrai du faux et de tirer sur les fils emmêlés qui lient toutes ces personnes et ont conduit à la mort de Clare, l'employeur de Caroline...
Côté vie privée, Lynley, de plus en plus absent au fil des opus, tente d'apprivoiser Dairdre, la vétérinaire dont il pourrait tomber amoureux. Barbara, privée de Haddiyah et Azhar, se sent seule mais est prise en mains par Dorothea la très chic secrétaire du service qui s'est mis en tête de lui trouver un homme. Peut-être n'aura-t-elle pas à s'investir dans ce dur labeur, la fin du roman réservant une petite surprise au sergent et l'espoir chez le lecteur d'une éventuelle romance à venir...
En bref, ce tome est excellent, passionnant, addictif. Le seul problème est la longue attente qui se profile jusqu'au prochain.
Après les violentes incartades dont elle s'est rendue coupable lors de l'enquête précédente, Barbara Havers est sous étroite surveillance. Isabelle Ardery, son chef, est à l'affût de la moindre erreur pour valider la démission de l'ardente enquêtrice. Le soutien indéfectible de Thomas Lynley est impuissant à effacer l'effet désastreux des déplorables attitudes et des tenues négligées de sa coéquipière. Malgré cette chape de suspicion, l'atmosphère semble s'apaiser à New Scotland Yard et, alors que Thomas commence à accepter de vivre avec son deuil, Barbara est envoyée dans le Dorset avec Winston Nkata pour enquêter sur la mort de Clare Abbott, féministe et écrivain célèbre. Voilà pour le cadre dans lequel évoluent les personnages récurrents d'Elizabeth George.
Mais la Reine Elizabeth m'a une nouvelle fois éblouie par une construction narrative qui se joue de la temporalité et qui plante les linéaments de l'enquête trois ans plus tôt lorsque Will, un jeune homme perturbé par ce qui ressemble au syndrome de Tourette, se jette du haut d'une falaise sous le regard de Lily, sa compagne. Incapable de surmonter l'épreuve, Charlie, son frère, voit sa femme le quitter et tente maladroitement de la reconquérir. Ces différents fils se nouent autour de la gouvernante manipulatrice de Clare Abbott, Caroline Goldacre, mère de Will et Charlie, dont la perversité insidieuse enveloppe ses proches d'une nasse étroite de contradictions, de chantages et de mensonges. C'est au sein de cette famille énigmatique que Barbara Havers doit faire preuve de diplomatie et d'empathie pour mener à bien ses investigations sans sortir de la légalité. Un défi bien difficile à gagner !
Le récit est mené de main de maître et m'a tenue en haleine du début jusqu'à la fin, sans temps mort. Le rythme est imparable et l'humour des scènes entre Dorothéa et Barbara est absolument délicieux. "Une avalanche de conséquences" renoue avec la veine de "Anatomie d'un crime" et de "Sans l'ombre d'un témoin" tant du point de vue de la narration que de la finesse avec laquelle Elizabeth George fouille les multiples facettes des rapports humains. Les personnages ont une vie qui leur est propre, une présence solide et marquée de tout ce qui trame le réel. Les relations ne sont jamais manichéennes mais se complexifient des innombrables nuances qu'apportent les histoires singulières des uns et des autres. C'est pourquoi "Une avalanche de conséquences" est à la fois un polar et bien plus qu'un polar ! Il offre le reflet des multiples réalités d'aujourd'hui sans tenter d'effacer les enchevêtrements, les coïncidences et les hasards que l'on doit affronter sans en discerner toujours les causes ni les fins. Dans le corpus des oeuvres d'Elizabeth George, ce petit bijou est à ne surtout pas manquer ! D'accord je suis fan... mais, franchement, j'ai de quoi !
Je tiens à remercier dans un premier temps les éditions Presses de la cité et Netgalley pour cette lecture.
Je ne connaissais pas les livres d'Elizabeth George. le sergent Barbara et l'inspecteur Linley sont des personnages récurrents. L'auteure fait d'ailleurs en sorte de retenir ses lecteurs sur leurs propres histoires et j'avoue que ça a marché sur moi. Les quelques bas de page se référant aux anciens tomes me poussent à la curiosité.
La première partie raconte l'avant enquête mais on ignore qui a tué qui. Et cette première partie dure 200 pages. J'y reviendrai mais la longueur de ce livre est le plus gros point noir. J'ai bien fait d'ailleurs de ne pas lire la quatrième de couverture car ce qui se passe à la 200ème page est raconté sur la quatrième de couverture. Avant cela, on découvre une famille un peu particulière qui a vécu quelques drames : le suicide de Will, leur fils, la dépression de l'autre fils, et bien d'autres histoires à découvrir. Au centre, Caroline, la mère, est de loin un personnage atypique : elle est colérique, aigrie, jalouse, elle s'emporte facilement et se mêle un peu de tout ce qui l'entoure.
J'avoue que j'ai été prise au jeu de cette histoire de famille. Les pages se tournaient quasiment toutes seules (enfin sur la tablette hein). Mais j'ai trouvé que cela manquait de rythme. Il n'y a pas beaucoup de rebondissements et je ne savais pas vraiment où voulait en venir l'auteure. Après avoir soupçonné et puis finalement écarté tout le monde, j'ai trouvé le temps un peu long.
La fin m'a tout de même surprise. Je ne m'attendais pas à cette fin. Je l'ai trouvé d'ailleurs un peu rapide pour le coup. Il m'a manqué quelques explications de plus. Une dernière scène vient clôturer ce chapitre et la vie de Barbara, le sergent enquêteur reprend ses droits.
En bref, une bonne lecture malgré le manque de rythme. En tout cas, une bonne découverte. Je mets 5/5 malgré toutes ces remarques négative. Je lirai sûrement d'autres livres d'Elizabeth George.
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