"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« On naît avec quelque chose dans les veines, pour mon père, c'était le charbon, pour Marie, c'est la ferme, pour moi un puissant courant électrique. » Roscoe T Martin est fasciné par cette force plus vaste que tout, plus grande que lui, qui se propage avec le nouveau siècle : l'électricité. Il s'y consacre, en fait son métier. Un travail auquel il doit pourtant renoncer lorsque Marie, sa femme, hérite de l'exploitation familiale. Année après année, la terre les trahit. Pour éviter la faillite, Roscoe a soudain l'idée de détourner une ligne électrique de l'Alabama Power. L'escroquerie fonctionne à merveille, jusqu'au jour où son branchement sauvage coûte la vie à un employé de la compagnie..
« Un premier roman exceptionnel, porté par une langue sincère, directe et suave. » Kevin Powers.
« L'univers de ce roman exquis les années 1920, en Alabama ne m'a pas quittée depuis que je l'ai refermé. C'est magnifique, douloureux, original, et si juste dans ses moindres détails. Touffu, plein de terreur et de beauté. » Fiona McFarlane « C'est assurément un travail pas comme les autres en ce que l'humanité et l'optimisme survivent même dans les endroits les plus sombres la cellule d'un pénitencier, la galerie d'une mine, la décomposition d'un mariage et la terre impitoyable. » Jim Crace Traduit de l'anglais (États-Unis) par Carine Chichereau
Un premier roman américain dont j’ai fortement apprécié la lecture. L’auteure nous entraîne en Alabama dans les années 20. Un homme, électricien de métier, a épousé une jeune institutrice. Elle perd alors son père et ils héritent de sa ferme. Ils quittent alors la ville et vont s’installer dans la ferme et essayer de faire tourner cette ferme. Alors, un soir, le narrateur a l’idée de détourner l’électricité qui passe au bout de ses champs. Grâce à ses poteaux et ce détournement va permettre alors de relancer l’activité de la ferme avec une faucheuse électrique. Mais cela est illégal et un soir, le shérif vient le chercher et l’emmène en prison. Le récit est alors son incarcération dans la prison de Kilby : là il va découvrir de nouveaux métiers, de nouveaux travaux : éleveur de chiens, car la prison a un chenil car ainsi les chiens sont élevés pour rattraper les éventuels fugitifs de la prison, bibliothécaire puisqu’il y a une bibliothèque même si beaucoup de prisonniers ou gardiens d’ailleurs sont illettrés. Mais il pourrait aussi utiliser ses connaissances électriques pour créer la nouvelle méthode pour la mort eh oui la dameuse chaise électrique. Et voila est ce que tout travail peut être un travail comme un autre. L’électricité dans les années 20 est une découverte très importante, elle va permettre d’apporter la lumière dans les zones les plus éloignés mais son utilisation peut devenir criminelle. L’élevage des chiens peut être une occupation « sympathique », pour la chasse mais qu’en penser quand il s’agissait de «chasser » des hommes. Ce premier roman est d’une lecture très plaisante malgré ces sujets délicats, nous retrouvons les mythes de la littérature et histoire américaines : des paysages et un rapport particulier à la nature, le mythe de la réussite du self man, l’histoire de l’Amérique avec un rôle particulier d’un des ouvriers noirs sur la ferme.
Quel régal cette rentrée littéraire 2016, je n'en finis pas de me délecter de ses sélections ! Un travail comme un autre est l'une d'elles. C'est le premier roman de Virginia Reeves. Et cadeau bonux, il a remporté le Prix America 2016. Un bien joli début de carrière !
Un travail comme un autre nous plonge dans l'Alabama des années 1920. Roscoe T. Martin, ancien électricien, est devenu fermier malgré lui. Pour sauver l'exploitation familiale, Roscoe convainc Wilson, son ouvrier agricole noir, de détourner une ligne électrique de l'Alabama Power afin d'assurer un meilleur rendement. L'escroquerie fonctionne à merveille jusqu'au jour où leur branchement sauvage coûte la vie à un employé de la compagnie... Condamné à dix ans de travaux forcés, Wilson est envoyé dans les mines, condamné à vingt ans d'emprisonnement, Roscoe prend la direction du pénitencier de Kilby, perçu comme un modèle de modernité. Ce lieu de détention se révèlera tout aussi inhumain et violent que n’importe quelle autre prison. Roscoe y fera d'étonnantes rencontres et exercera différents petits boulots insolites. Puis, quand le temps de la liberté retrouvée arrive enfin, il espère qu'au bout du chemin menant à la ferme, sa femme qui ne lui a jamais rendu visite, l'aura attendu.
Un travail comme un autre est un roman grave et puissant à la fois. Sa construction alternant le récit de l'incarcération de Roscoe à Kilby, univers violent et impitoyable, et celui de sa vie d'exploitant agricole libre, nous permet de mieux cerner les états d'âme des personnages et de comprendre leurs contradictions. Si le thème de la culpabilité est placé au cœur de ce roman et est traité avec beaucoup de finesse, ceux de la filiation, du couple et du racisme sont également abordés.
Il y a chez Virginia Reeves comme un arrière goût de Steinbeck, Faulkner ou de Jim Harrison. Elle nous propose un livre âpre sur la rédemption d'un homme sans jamais verser dans le pathos.
Un travail comme un autre est un magnifique premier roman, servi par une très belle plume. Je ne peux que vous le conseiller, émotions garanties.
http://the-fab-blog.blogspot.fr/2016/11/mon-avis-sur-un-travail-comme-un-autre.html
Les grandes étendues de l'ouest américain notamment célébrées par le photographe Robert Adams m'ont toujours fascinée.
Je retrouve dans le roman de Virginia Reeves la même ferveur à raconter son pays, et ceux qui y vivent.
L'auteure le fait ici de manière tout à fait originale, par le petit trou de la serrure d'une prison qui a réellement existé, la prison de Kilby.
Nous sommes en Alabama, dans les années 20, les hommes travaillent à la mine ou à la ferme. Roscoe lui, n'a qu'une passion, lire les livres de Faraday sur ce courant invisible qui fait battre son coeur : l'électricité.
Il veut en faire son métier.
Pourtant, ce courant électrique à la fois dangereux et fasicnant lui fera éteindre sa liberté pour plusieurs années à la prison de Kilby que l'on découvre grâce aux recherches de l'auteure dans les archives de son pays.
Une prison qui se voulait être un lieu de réadaptation éducatif et social à une époque où l'on rattrappait les fugitifs avec les chiens en laisse autour du cou du poursuivant.
J'ai vraiment adoré ce roman qui a reçu cette année le prix Festival América. Il est réaliste et tout en finesse psycholoqique qui fait que je me suis attachée à Roscoe pour son talent et sa vision avant-gardiste du progrès technoloqique (mais aussi ses revers diaboliques avec la terrible Yellow Mama) et detesté l'atttitude de Mary qui est en fait une défensive pour elle et son fils.
Ce livre parle également d'une réalité très dure à entendre dans laquelle les hommes de couleur sont vendus à des propriétaires privés pour travailler à la mine comme forçats. Il dit aussi les réticences et les frayeurs devant les avancées technoloqiques, où beaucoup voit encore en Roscoe, un apprenti sorcier, un illuminé à qui l'on défend de toucher l'électricité.
Heureusement, il reste Maggie, un personnage fidèle à Roscoe qui va l'aider à vivre et survivre à la prison.
Même si il se laisse porter par les événements, Roscoe est un personnage attachant. Il m’a énervé, parfois, à ne pas souvent prendre les devants. Mais j‘ai fini par l’aimer, et avoir du mal à le quitter.
Sa femme, en revanche, qui au départ était une femme plutôt sympathique, m’est très vite devenue antipathique.
De la famille, seul Gérald n’a pas failli.
J’ai aimé suivre la vie de Roscoe en prison ; ses mésaventures et son attachement à Maggie, la chienne qui lui est donné à sa sortie ; ses diverses cicatrices qui parcourent son corps.
Mais ma lecture a été malheureusement trop hachée pour que j’ai été complètement emportée par le souffle épique de ce roman.
Je me joins au concert de louanges pour dire qu’il s’agit d‘un premier roman réussi.
L’image que je retiendrai :
Celle de l’électricité, véritable fil conducteur du roman.
http://alexmotamots.fr/?p=2218
Un travail comme un autre est un premier roman américain salué par des auteurs confirmés comme Kevin Powers ou Philipp Meyer. Je n'ai certes pas le même acabit que ces deux écrivains mais j'ajoute ma voix à celles qui font l'éloge de ce livre !
Un travail comme un autre porte bien son titre, comme une sorte de justification inhérente à la passion du personnage principal, une passion incomprise par sa famille et ses proches, une passion qui le mènera en prison suite à un accident involontaire. Ce roman c'est l'histoire de cette fascination pour l'électricité, cet amour de cette science si innovante à l'époque. C'est l'histoire d'un homme -Roscoe- qui va devoir se battre pour affirmer qui il est, ce qu'il aime et ce qu'il veut. S'affirmer en tant qu'homme.
En effet j'ai été très émue par cet homme qui se voit obligé de renoncer à l'électricité pour sa femme. Au fur et à mesure de ma lecture, j'ai ressenti une profonde aversion pour cette dernière : elle est égoïste, égocentrique, rancunière et manipulatrice. Elle souhaite que son mari devienne un autre : que l'électricien, l'intellectuel devienne fermier dans le labeur, qu'il reprenne les terres de son père à elle et qu'il leur redonne le faste d'une époque depuis bien longtemps révolue. Alors Roscoe cherche une solution et c'est en la cherchant désespérément afin de sauver sa famille et son mariage, qu'il va commette l'irréparable et terminer en prison...
Le récit fait s'alterner les phases d'emprisonnement et les flashbacks dans la première partie. Le lecteur comprend ainsi que Marie -la femme de Roscoe- l'abandonne dans sa lutte pour éviter la prison, elle ne lui donne aucune nouvelle et empêche son fils de le voir. Dès lors notre héros est seul. Seul dans une prison où les coups et les injustices auront peut-être raison de lui, où les souvenirs et les fantômes du passé seront les seuls bienfaits. Une prison pour sa passion et pour lui-même. C'est un véritable combat pour la survie. Réussira t-il à en sortir indemne ? A vous de le découvrir...
En définitive, ce premier roman a été une vraie révélation, Virginia Reeves est une auteure à suivre !
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