Les drames intimes qu'Anne-Marie C. Damamme évoque ici se déroulent souvent dans une atmosphère qui allie le charme des jardins anglais aux nostalgies provinciales. Les bouquets disposés sur les tables ont des couleurs ineffables, le thé frémissant dans les tasses de porcelaine parfume divinement l'air, les personnages sont habillés avec une subtile élégance. Et pourtant, on n'est jamais loin de la tragédie, de la déchirure, de la mort ou de la surnaturelle irruption du destin. C'est à coup sûr sa pratique du cinéma qui a permis à l'auteur, avec l'air d'y toucher à peine, d'aller à l'essentiel et de se servir de l'image avec autant d'adresse. Encore y fallait-il cette écriture transparente et rapide comme celle d'un ruisseau de montagne. Le recueil de nouvelles se termine par un petit roman de l'adultère - un rien rétro - qui tient en quelques pages d'une efficacité exemplaire.
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