Un homme végète dans son bureau. Depuis vingt-trois ans, il est programmeur en gestion et variables d'ajustement. Cet homme dont on ne connaîtra pas l'identité vit dans une extrême solitude. De son bureau à son appartement. De son appartement à son bureau. Autour de lui, le monde ressemble à un immense cauchemar climatisé. Cet homme, plein de violence, a peur de tous et de tout. Les jours de congé, cloîtré chez lui, il travaille à son grand oeuvre. Car lui, qui sombre lentement dans la folie, a pour ambition de changer le
monde.
Cet homme étrange finit par se faire repérer. Un soir, hors de lui, il séquestre une des femmes de ménage de l'entreprise où il travaille. C'est une jeune indienne, elle-même perdue dans la ville, qui va le suivre sans opposer de réelle résistance.
Car il l'a reconnue : c'est elle, la princesse de la cité radieuse qu'il est en train de construire. Prisonnière, livrée à ce fou qu'elle trouve finalement inoffensif, la jeune femme va progressivement se libérer des chaînes du passé.
Le roman est construit sur ces deux voix. La voix féminine, voix de la survie et de l'espoir. Et la voix masculine, voix de la folie la plus sombre. Comme dans son précédent roman, Philippe Lafitte a choisi de décrire avec minutie un long voyage au bout de la solitude. Un monde parfait dérange parce que l'auteur parle sans détour de ce que nous sommes devenus. Qui peut être sûr de n'avoir jamais croisé cet homme oe
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