Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Un homme est mort

Couverture du livre « Un homme est mort » de Etienne Davodeau et Kris Davodeau aux éditions Futuropolis
Résumé:

Récit de Kris et Étienne Davodeau. Dessin et couleurs d'Étienne Davodeau

Donner votre avis

Avis (1)

  • Reprenant le titre d’un poème de Paul Éluard en hommage au journaliste résistant, Gabriel Péri, "Un homme est mort" sort de l’ombre les événements graves qui se sont produits à Brest, en 1950.

    Sobre et efficace, Étienne Davodeau a accepté d’apporter tout son talent au projet ambitieux de...
    Voir plus

    Reprenant le titre d’un poème de Paul Éluard en hommage au journaliste résistant, Gabriel Péri, "Un homme est mort" sort de l’ombre les événements graves qui se sont produits à Brest, en 1950.

    Sobre et efficace, Étienne Davodeau a accepté d’apporter tout son talent au projet ambitieux de Kris : raconter la lutte très courageuse des ouvriers chargés de reconstruire la ville, rasée après avoir été détruite par les bombardements de la seconde guerre mondiale. Les patrons refusant d’accorder de meilleurs salaires, les dockers, les traminots et les ouvriers de l’arsenal ont rejoint le mouvement.
    Cinéaste engagé après avoir été jeune Résistant dès 15 ans, René Vautier arrive à Brest alors qu’il est recherché par la police pour ses documentaires dénonçant le colonialisme ou soutenant les mineurs en grève et les Algériens luttant pour leur indépendance.
    Le 17 avril 1950, après un mois d’affrontements de plus en plus violents, alors que deux députés communistes ont été emprisonnés, les forces de l’ordre tirent sur les manifestants. Plusieurs sont grièvement blessés par balle comme Pierre Cauzien qui doit être amputé de la jambe. Édouard Mazé, un militant de base de la CGT, est tué.
    René Vautier est à Brest le lendemain et filme aussitôt la vie de ces hommes bouleversés par ce qui vient d’arriver. Il tourne le jour des obsèques d’Édouard Mazé. Une page entière, dans "Un homme est mort", est saisissante d’émotion grâce au talent d’Étienne Davodeau. L’immense foule rendant hommage à la victime est bien là, présente. Les visages sont graves, tous différents, un moment très fort de cette BD.
    Si le film est réalisé et monté dans des conditions plus qu’artisanales, il s’agit ensuite de le montrer à Brest et dans la région. Commence alors une aventure épique de projections en plein air avec, pour bande son, le poème de Paul Éluard :

    Un homme est mort qui n’avait pour défense

    Que ses bras ouverts à la vie

    Un homme est mort qui n’avait d’autre route

    Que celle où l’on hait les fusils…

    Enfin, un dossier très complet a été ajouté au récit dessiné et sa lecture apporte tous les éléments nécessaires à la compréhension de ce qui s’est passé. De plus, il détaille toutes les difficultés rencontrées par Kris pour mener à bien ce projet. Ainsi, le souvenir de ceux qui se sont battus pour leur dignité n’est pas tombé dans l’oubli.

    Chronique à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)

Donnez votre avis sur ce livre

Pour donner votre avis vous devez vous identifier, ou vous inscrire si vous n'avez pas encore de compte.