« Elle se laissa entraîner dans cette spirale de reniement, se livra sans autre forme d'opposition quand elle entendit son ange gardien lui souffler ''Inès, nos actes, nos décisions ont du poids''. Elle passa mentalement en revue toutes les idées qui se présentaient. Comment chasser cette peur ? Comment garantir le deuil de toutes ces horreurs du passé ? (...) C'est alors qu'un besoin irrépressible de se reconnecter à ses racines profondes se fit sentir. » À travers le miroir de la fiction, Cécile Manijean se donne pour mission d'inciter la jeunesse guadeloupéenne d'aujourd'hui à tisser du lien social, socle du vivre-ensemble. Son récit dystopique sonne comme une mise en garde pour faire prendre conscience de l'impact des nouvelles technologies sur les modes de vie et des possibles dérives de la modernité à outrance. En suivant le parcours de vie d'Inès, mère célibataire et employée dans une grande entreprise, l'auteur dénonce les risques de déshumanisation engendrés par la logique destructrice du capitalisme. Elle prône au contraire la défense de la culture locale et des valeurs traditionnelles d'entraide et de respect de l'autre.
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