Nîmes.
Août 1704. Un tout jeune homme va être roué en place publique. Son crime? Il est un camisard. Un de ces hommes des Cévennes en lutte contre l'Eglise, contre le Pape, contre l'Etat et contre la domination qu'exerce le centralisme versaillais sur sa religion, sa langue et sa culture. En un mot: sur sa civilisation. Ce jeune homme vit ses dernières heures et il revoit son passé, s'interrogeant douloureusement sur ce qui fit son quotidien de lutte et d'horreur, mais aussi de joie, de dignité et d'amour.
Ce roman raconte une histoire dont la morale pourrait être : la haine de l'homme fait ce qu'elle veut de l'amour de Dieu. C'est l'histoire d'une lutte sauvage, cruelle et parfois absurde dans son inhumanité même: celle aussi du devenir de la diversité culturelle dans l'écrasement centralisateur; celle enfin d'un amour naïf et pur, d'un amour qui ne peut ou ne sait se défaire de l'emprise de la mort toute puissante.
Ce livre est celui de la transmission, de l'héritage que nous recevons de nos pères et de l'état dans lequel nous le transmettons.
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