La vie a son origine, et toute personne vivant sur cette terre a son origine naturelle. La forme primitive de l'être constitue l'origine naturelle, le début de la vie d'une personne ou d'un être. D'où l'enfant simplement conçu a droit au respect, à la vie et aux autres droits inhérents à la personne.
Cette vie, don divin, est présente en tout être vivant dans la nature. Un utérus vide est encore un utérus vivant puisqu'il est formé de millions de cellules où circule le flux de la vie et qu'il appartient à une femme, qui est bien vivante, elle aussi. La vie se transforme, mais c'est toujours la vie. Elle circule partout, elle ne vient pas d'une décision d'en haut. Il y a de la vie et de la mort dans la vie.
La vie corporelle est un bien fondamental ici-bas, c'est la condition de tous les autres, mais il y a des valeurs plus hautes pour lesquelles il pourra être légitime ou même nécessaire de s'exposer au péril de la perdre. La Convention européenne des droits de l'homme de 1950 consacre ce qui apparaît être une exception de plein droit sous le signe d'une complète neutralité juridique et moral : « Le droit à la vie est protégé par la loi. La mort ne peut être infligée à quiconque intentionnellement sauf en exécution d'une sentence capitale par un tribunal au cas où le délit est puni de cette peine par la loi. » Alors toute personne qui décide d'interrompre la vie d'un être primitif en développement doit savoir que sa vie, son existence et son développement ont suivi le même mouvement, le même rythme, la même trace de la vie jusque-là où on retrouvera un point final.
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