"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Crise financière, économique, écologique, de l'Europe, des banlieues, des Universités, du parti socialiste, ou encore d'une certaine façon du sarkozysme ... Ces crises donnent lieu à des spéculations qui ne sont pas systématiquement marquées du sceau du sang-froid. Faisons la chasse aux approximations afin d'y voir plus clair. Plus qu'à l'ordinaire, les périodes de crise sont propices aux interprétations hâtives. Des consensus mal assurés évitent de poser des questions contrariantes. Plus l'enjeu paraît important, moins la détermination, des causes est facilitée.
Le libéralisme intellectuel préconise la libre confrontation des points de vue. Introduire le doute peut aiguiser le sens de l'orientation. Les crises ne résultent pas de forces malignes étrangères aux habitudes des sociétés, mais reflètent l'évolution générale des idées et les contradictions du progrès. Le progrès n'est pas un processus linéaire, continue et exigible comme un droit. Il reste compliqué, conflictuel et imprévisible.
Tocqueville et Aron avaient répertorié un phénomène de compensation conformiste qui joue à plein dans ces périodes. Quand le vent tourne, les intellectuels avides d'être vus dans le bon camp sont prêts à se jeter à corps perdu dans l'excès inverse. La crise désoriente. Elle crée un besoin de certitudes qui pousse à s'agglutiner autour de bulles idéologiques.
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