"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un jeune type débarque à Bruxelles, il y rencontre une fille, qui s'avérera être une prostituée inaccessible. Il vit d'abord une vie de bohème, un peu dissolue, sans aucun repère. Il va abandonner les opportunités d'emploi qu'on va lui proposer dans un premier temps avant de finalement trouver un boulot de formateur web auprès d'une bande de retraités en mal d'activité.
En parallèle, on suit l'histoire d'un second narrateur, une vieille femme qui habite un appartement au-dessus d'une galerie poussiéreuse, dans une rue calme de Bruxelles. Avec sa bande de retraités, ennuyés par leurs réunions du mardi après-midi, elle va s'inscrire à une initiation à internet pour le troisième âge.
Loïc et Marie, les deux narrateurs, et Sofia, la prostituée blonde, vont ensuite recevoir dans leurs poches des messages vaguement menaçants. Alors que le garçon semble sombrer sous la pression et la violence de la ville, la vieille femme se réveille à la vie, une forme de renaissance et d'excitation permanente qu'elle partage avec le " formateur " et la prostituée, de temps à autre.
On les verra vagabonder ensemble à Bruxelles. La bande de vieux versera même jusque dans la délinquance civique, initiée par le " formateur " dans le cadre de leurs cours d'initiation au web. Tout reprendra vie, jusqu'à un retour de mission, du marché de Ciney, où la vieille femme s'éteindra dans les toilettes du train. Le jeune homme aura retrouvé une famille de substitution l'espace de quelques semaines, mais il demeurera obsédé par cet amour blonde jusqu'au bout, jusqu'à la fin.
John Henry,
Vous m’avez adressé un mail me proposant la lecture de votre livre. Curieuse, j’ai accepté et… ne m’en repends pas.
Loïc très près, trop proche, de l’alcoolisme comme état normal, s’accroche à tout ce qu’il trouve et, ce sont les bras d’une jeune personne féminine qui le réconforte l’espace d’une nuit. C’est un peu ce qu’il nous raconte dans le premier chapitre intitulé « Lui ». Arrive le chapitre prénommé « Elle ». Là, petites incohérences entre la jeune femme et le début de ce chapitre car…. Mais oui bien sûr, il ne s’agit pas d’elle, au fait elle s’appelle…. On ne sait pas encore. Par contre, nous faisons connaissance de Marie une veuve non joyeuse qui vit chichement, petitement, attendant la mort sans intention de la donner avec son groupe de « pas joyeux retraités » qu’elle retrouve chaque mardi devant une tasse de thé.
C’est là que tout va se jouer. La joyeuse bande qui s’ennuie à mourir décide de prendre des cours d’informatique pour s’amuser sur la toile et, devinez qui sera l’instructeur…. Et oui ce cher Loïc. Bon, la première séance est assez comique entre lui qui n’est pas totalement dessaoulé et les joyeux retraités qui n’y pigent que couic. Rassurez-vous, les choses vont s’arranger et chacun servant de béquille à l’autre, tous retrouvent un certain optimisme, surtout lorsque chacun trouve un message anonyme : « Je vous attends près de l’église de la Sainte-Trinité le samedi 26 novembre 2009 à 22h30. J’aurai un écharpe rouge ».
Une période euphorisante, Marie et Loïc deviennent inséparables. Au fait, vous souvenez-vous de la jeune femme du début, et bien, elle se prénomme Sofia, ils vont tomber amoureux, enfin peut-être l’un plus que l’autre et le duo va devenir un trio. Mais, ce n’est pas un conte de fée…
La solitude fait mal dans ce livre, l’ivresse est triste et besogneuse, l’absence trop présente, la ville inhumaine. Les trois ombres feront tout pour avoir leur place au soleil, mais la vie reprend souvent ce qu’elle donne et la fin peut ressembler à un recommencement.
J’ai souri de temps à autre en lisant « Trois ombres au soleil ». Ils m’ont émue, leur solitude semble réelle. Quelques rebondissements sortent tout droit de l’imagination débordante de John Henry.
Ce que j’ai aimé : l’atmosphère que John-Henry a su créer.
Ce que j’ai moins aimé : certaines situations incomprises en fin de livre. Comme un jeune faon, il passe d’une idée à l’autre sans la creuser plus que ça, comme le coup des messages anonymes glissés dans les poches. C’est dommage car le livre y aurait gagné en épaisseur.
Un livre à lire avec quelques imperfections mais une histoire attachante
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