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Cet opuscule présente un aperçu des enjeux des systèmes de protection sociale dans les pays en développement, à travers l'exemple du programme national d'emploi garanti indien (le NREGS).
Depuis 2005, la loi indienne garantit à chaque ménage rural le droit à 100 jours de travail par an sur les chantiers publics ; en 2012, on comptait plus de 50 millions de ménages bénéficiaires.
Ce choix d'obliger les pauvres à travailler pour recevoir l'aide sociale a fait débat. Le principal argument en faveur de l'obligation de travail était un meilleur ciblage de l'aide vers les ménages les plus pauvres, dans une économie informelle où l'État ne connaît pas leur revenu. Mais cette obligation est coûteuse, à la fois pour les ménages, qui renoncent à d'autres possibilités d'emploi, et pour l'administration, qui doit constamment créer du travail sur les chantiers publics.
Le second objectif du programme était d'augmenter salaires et productivité dans les zones rurales. En faisant concurrence à l'emploi privé, il semble bien avoir contribué à l'augmentation des salaires des travailleurs non qualifiés (et des femmes), et donc à la réduction des inégalités - mais les infrastructures construites, de mauvaise qualité, n'ont pas eu l'effet d'entraînement attendu sur l'économie rurale.
Ainsi, l'emploi garanti semble être en Inde une forme intermédiaire de protection sociale, qui sera remplacée à terme par des transferts sous condition de ressources mais sans obligation de travail.
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