"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Xixe siècle. John et Alice Greystoke sont à bord du Fuwalda, au large de l'Afrique équatoriale. Suite à une mutinerie, ils sont débarqués sur la côte. Là, Alice met au monde un fils, John Clayton III, comte de Greystoke. Un an plus tard, elle meurt.Deux mois ont passé quand un grand singe vivant dans la forêt voisine pénètre dans la cabane de John et le tue. Kala, une jeune femelle, s'empare alors du bébé humain et s'en occupe comme si c'était le sien. Elle lui donne le nom de Tarzan, peau blanche .Il est élevé comme un singe et ce n'est qu'à 10 ans qu'il prend conscience de sa différence. En découvrant des livres dans la cabane abandonnée de ses parents, il est fasciné et apprend seul à lire.À 18 ans, il voit ses premiers êtres humains, des Noirs de la tribu Mbonga. L'un d'eux tue sa mère adoptive, et Tarzan se venge...Puis il assiste à l'arrivée d'une équipe de zoologistes anglais, le professeur Porter et sa fille Jane, venus là pour étudier la faune locale, plus particulièrement les singes. C'est alors la rencontre entre deux mondes, celui de la jungle et de la civilisation. Et de ce choc des cultures pourrait naître l'amour...
Pour la sortie d'un nouveau film Tarzan, j'ai reçu la proposition de lire l'œuvre originale écrite par Edgar Rice Burroughs en 1912 et traduite par Marc Baudoux dans les années 1980. J'ai vu bien sûr plusieurs adaptations cinématographiques, celles avec Johnny Weissmuller amusants souvenirs d'enfance), celle avec l'assez -c'est une litote- mauvais Christophe Lambert mais le film n'était pas si mal. Mais je n'avais jamais lu Tarzan, à part des vieilles adaptations BD, ces vieux albums format livre de poche, souvent noir et blanc, que l'on lisait et relisait avec des histoires à épisodes...
Roman d'aventures par excellence et d'anticipation, il souffre un peu de clichés et d'invraisemblance, mais en se laissant faire et en jouant le jeu, l'histoire que l'on connaît déjà passe parfaitement. Je me suis même senti parfois l'envie de tourner les pages un peu plus vite pour savoir ce qui allait se passer, car, si l'on connaît l'intrigue, elle est aussi polluée par les films librement adaptés du roman. Évidemment, certains passages sont datés : les hommes noirs sont forcément esclaves ou cannibales, mais Edgar Rice Burroughs n'est pas si manichéen que cela. Tous les hommes blancs ne sont pas bons, certains veulent de plus en plus de terres et obligent les noirs à fuir leurs villages avançant ainsi dans la forêt et occupant à leur tour le territoires des animaux. C'est un roman de la nature, de la vie sauvage et du respect des différentes espèces entre elles et de la flore par tous.
C'est aussi un roman d'apprentissage, Tarzan se découvrant homme alors qu'ils se croyait singe anthropoïde et à l'aide des affaires laissées par ses parents, s'ouvrant à la lecture et à l'écriture. Roman d'amour itou, puisque découvrant Jane Porter il est tout de suite atteint d'une étrange sensation, elle-même n'étant pas insensible à la beauté et la force du "bon sauvage".
Franchement distrayant, j'ai aimé replonger dans mes jeunes années, le côté désuet rajoute du charme à ce roman. Si vous avez à lire un Tarzan, finalement, mon conseil, lisez l'original !
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