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Véritables incarnations de la loi du Talion dans le Japon féodal, les « Sukedachi », des guerriers d'élites, ont disparu après des siècles de présence. mais les voici de retour au sein d'une organisation gouvernementale pour appliquer leur justice : impitoyable, irrémédiable et définitive !
Bras vengeurs, assassins, mercenaires, anges exterminateurs ou démons. qui sont ces guerriers aux multiples noms ? Face à une société moderne qui semble trop laxiste vis-à-vis de la criminalité, les Sukedachi reviennent pour rétablir un justice radicale qui a fait ses preuves.
Mais où s'arrête la justice et où commence la vengeance ?
Première lecture de ce manga de type Shonen et quelle lecture !
Ce manga propose une réflexion sur la peine de mort et plus particulièrement sur le regret et la vengeance. Pouvons nous tout nous permettre dès lors qu'un Homme (un criminel) s'en prend à nos proches ? Pouvons nous le réduire à l'état de "viande à abattre" ? Peut-on parler de légitimité ?
Au travers d'une unité spéciale, les Sukedachi, l'auteur dresse un bilan des crimes les plus horribles (meurtre sauvage, viol, manque de considération d' l'être humain etc.). Kuyo est le personnage central du récit, qui a lui aussi été victime avant d'être celui qui rend la justice. Tous les Sukedachi ont subis des sévices, en tant qu'acteurs ou spectateurs, et c'est sur cela que se base leur recrutement : leur capacité d'empathie et leur capacité à prendre le recul nécessaire sur les affaires qui leur sont incombées, en vue d'exécuter les sentences sur les condamnés à la fameuse loi de réparation. Cette loi de réparation, instauré par le gouvernement, est un dérivé de la peine de mort, en plus barbare. Elle consiste à faire payer au criminel les faits qui lui sont reprochés en lui faisant subir les mêmes sévices que ceux qu'il a fait endurer à ses victimes. La caractéristique étant que le Sukedachi applique la mort et que l'entourage de la victime du criminel, par le biais d'une sorte de casque en réalité augmentée, vit cette sentence comme s'il appliquait lui même la sentence mais sans jamais toucher le criminel (il deviendrait alors à leur tour des criminels si c'était le cas).
Une question se pose dès lors tout au long de notre lecture : peut-on en tant qu'être humain, appeler cela la justice ? Ou commence la justice et où s'arrête la vengeance ? Quelles sont les limites de la loi ?
Au niveau des dessins, les personnages sont relativement bien représentés, le récit possède quelques pointes d'humour ce qui ajoute un peu de "légèreté" à une histoire plutôt sombre. Le trait est fin, l'ensemble plutôt bien détaillé à mon goût. J'ai hâte de pouvoir continuer la saga au travers des prochains tomes.
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