Des romans, livres de recettes et BD pour se régaler en famille !
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Machia, nouvelle cité exemplaire née après catastrophe et guerres, présente une image idyllique. Dorénavant, on ne perd plus de temps à dormir, la pilule Sommeil Aboli permet d'étirer le temps et d'avoir foison de loisirs après le travail. Tout semble au mieux et pourtant.... un trafic se développe autour des drimeurs, ces hommes qui prennent le risque de dormir et d'enregistrer leurs rêves qu'ils vendent sous le manteau parce le rêve a désormais disparu en même temps que le sommeil...
Arty Halfidre, protégé d'un des fondateurs de Machia, s'adonne à ce commerce illégal. Sa position et ses fonctions lui donnent une grande liberté de mouvement. Il peut sortir quotidiennement de Machia vers Les Extérieurs, contrées dangereuses où il vend ses disquettes de drims au prix fort.
Mais peu à peu, Arty devient l'enjeu de sombres machinations, ses rêves lui échappent et il va devoir démêler le vrai du faux, découvrir ceux qui le trahissent.
J'ai beaucoup aimé l'univers imaginé par l'auteur, cette cité idéale où le sommeil n'existe plus, où le temps appartient à chacun.... et où le bonheur n'est malgré tout pas garanti pour tous. Qu'en est-il d'une société sans rêves, une société policée dont les lois impitoyables que l'on découvre peu à peu sont le revers de la médaille. Que reste-t-il des idéaux des fondateurs de Machia si ce n'est des obligations et des interdits et un constat de danger imminent...
L'Art est devenu terne et convenu dans la cité : "...aucun art ne peut émerger facilement d'un tel monde, où la population se contente de la réalité." (p.190) dit un des protagonistes du récit. Et l'Art n'est-il pas le garant de notre humanité, l'expression des rêves et des souffrances des populations... L'auteur soulève les questions et laisse ses personnages y répondre de multiples façons, chacun avec ses convictions. Aucun manichéisme chez eux, tous sont denses et contiennent une part d'ombre..
Outre le thème autour de la société, du bonheur, j'ai beaucoup aimé la construction du roman,
en premier lieu le récit toujours intéressant qui mêle aventures, exploration scientifique (j'ai adoré le passage avec R5P, j'aurais tellement voulu qu'il se prolonge !), romance, réflexions, qui parle d'amitié, de loyauté, de désobéissance... mais aussi l'alternance des narrations qui apporte une vraie dynamique : le récit en lui-même entrecoupé de drims en italique surprenants , de lettres envoyées et reçues. Tout s'enchaîne parfaitement jusqu'au final inattendu et étourdissant qui d'un seul coup donne une nouvelle perspective à tout le roman que l'on ne peut s'empêcher de reprendre, de feuilleter. Tout s'agence, prend sa place dans un prisme nouveau et tellement intelligent.
Une excellente lecture, pleine de surprises, de profondeur, maîtrisée de bout en bout jusqu'à ce final remarquable, un livre avec une véritable âme, qui ne se termine pas à la dernière page mais vous poursuit encore un temps...
Je remercie tout particulièrement l'auteur pour l'envoi de son roman, pour sa confiance ...
Merci pour cette belle découverte !
https://chezbookinette.blogspot.com/2019/03/sommeil-aboli.html
Lorsque j’ai commencé la rédaction de mon propre roman, il y a environ un an de cela, j’ai traversé une longue période de doute et de remise en question : mon intrigue n’était-elle pas trop banale, trop « déjà vue », trop « clichée » ? les lecteurs trouveraient-ils un intérêt à un énième roman d’heroic fantasy où le jeune héros est orphelin ? ne serait-ce pas perdre mon temps que de combattre mon perfectionnisme maladif pour coucher laborieusement sur le papier une histoire que nul n’acceptera jamais de lire ? Ce n’est qu’après avoir discuté avec plusieurs autres écrivains en herbe et après avoir épluché nombre de manuels et forums d’écriture que j’ai fini par tordre le cou à ces peurs : au final, tous les auteurs piochent allégrement dans les mêmes archétypes, les mêmes tropes, mais tous écrivent un roman différent … parce qu’on est tous unique ! Le rebondissement final de ce roman – dont je ne dirais rien pour ne pas vous gâcher la surprise ! – sera probablement qualifié par certains de « cliché vu et revu » … mais je l’ai pour ma part trouvé extraordinairement bien exploité et particulièrement cohérent avec l’histoire dans son ensemble. Et en plus, je ne l’ai pas vu venir, preuve vivante de la justesse de son utilisation !
Imaginez une ville qui ne dort littéralement jamais … une ville dont les habitants ne dorment plus. Afin d’offrir à ses citadins tout le temps dont ils ont besoin pour concilier travail et loisirs, vie sociale et vie familiale, la cité-bulle de Machia a rendu obligatoire la prise régulière de comprimés de Sommeil Aboli. Privés de la possibilité de rêver, certains se tournent vers la consommation illégale de drims, enregistrement des rêves des rares rebelles à refuser le Sommeil Aboli … Bien décidé à poursuivre l’œuvre de son défunt père, un des trois pères fondateurs de Machia et créateur du drim, Arty Haldfire est un de ses « fournisseurs » de rêves interdits. Comme tous les Drimeurs, il ignore tout du contenu de ses songes : il est formellement défendu de consommer ses propres rêves. Mais les retours de ses clients sont de plus en plus inquiétants, et le jeune homme se retrouve bien contre son gré embarqué dans une mystérieuse machination …
Je pense ne pas être la seule à regretter de manquer de temps pour faire tout ce que je souhaite : tout comme ma professeure de musique, j’attends avec impatience l’invention de la journée à 48 heures ! Les fondateurs de Machia, bien conscients qu’ils ne parviendraient pas à influencer la vitesse de rotation de la Terre, ont choisi une autre approche pour offrir plus de temps à leurs concitoyens : nous passons plus d’un quart de notre vie à dormir … que de temps gaspillé ! Grâce au Sommeil Aboli, les habitants de la cité expérimentale de Machia profitent de chaque minute de chaque journée ... Mais avoir le temps de s’adonner à tous les loisirs possibles et inimaginables, sans aucune restriction de temps, suffit-il à être heureux ? Est-on réellement libre de faire tout ce que l’on souhaite dans une cité aux lois implacables, où l’on a plus le droit … de rêver ? Comme dans tout système dystopique, le meilleur côtoie le pire, et les beaux idéaux fondateurs se transforment rapidement en dogmes intransigeants … Et comme tout récit dystopique, celui-ci questionne nôtre présent, notre futur, notre humanité …
On ne va pas se mentir : le début de ce roman est assez lent … un peu trop lent, même. L’introduction traine en longueur, et on se demande quand l’action va enfin pointer le bout de son nez, on s’interroge quant aux enjeux de cette intrigue à peine ébauchée … Et soudainement, sans crier gare, Arty est entrainé dans une spirale infernale de découvertes toujours plus inquiétantes, dans un tourbillons d’événements toujours plus dramatiques. On en oublie totalement la longueur du début, happé que nous sommes par cette déferlante de révélations aux implications toujours plus alarmantes. Et les machinations qu’Arty dévoilent se mêlent et s’entremêlent, le bien et le mal se confondent jusqu’à disparaitre : qui sont les gentils, qui sont les méchants ? y a-t-il des gentils, y a-t-il des méchants ? ou bien n’y a-t-il que des hommes aux rêves aveuglés, aux espoirs brisés, qui s’imaginent détenir la clé du bonheur universel ? Les rebondissements s’enchainent, et alors, plus question d’interrompre sa lecture une seule seconde : on a envie, besoin, de savoir comment tout cela va bien pouvoir se terminer !
Ce livre a cela de particulier qu’il dégage une ambiance vraiment particulière, que je n’ai rencontrée nulle part ailleurs : c’est comme si nous étions suspendus hors du temps … Comme si l’histoire nous glissait entre les doigts, sans jamais se laisser saisir totalement, tel un mirage qui se désagrège lorsque l’on s’approche trop prêt. On se laisse porter, sans vraiment saisir toutes les nuances des nombreuses révélations qui s’imposent à nous, comme si tout cela n’avait finalement aucune importance. C’est un peu comme lorsque vous avez une grosse crise de migraine et que, abruti par les médicaments, vous avez le sentiment de flotter à l’intérieur d’une bulle de coton : le monde tourne autour de vous, mais vous n’en faites plus tout à fait partie … La narration est à la fois épurée et poétique, comme si l’auteur jouait les funambules avec les mots. C’est vraiment une sensation très étrange, agréable mais perturbante …. Quelque chose nous échappe, on le sent confusément, quelque chose d’important pourtant, quelque chose de crucial. Et ce quelque chose, l’épilogue nous le dévoile, et on tombe des nues. Tout s’explique, y compris et surtout cette drôle d’ambiance ! On sait à présent d’où nous vient cette impression aussi familière qu’insaisissable qui nous a titillé durant toute la lecture ! C’est assez « classique », comme révélation finale, mais ici, ça a vraiment un sens, tout en représentant une énorme surprise, donc c’est génial !
En bref, vous l’aurez bien compris, j’ai vraiment apprécié ce roman ! Après un début un peu lent, un peu long, nous voici entrainés dans une histoire rocambolesque et fantasque aux nombreux rebondissements et qui ouvre la voie à de nombreux questionnements forts intéressants. Il m’est arrivé à plusieurs reprises d’être un peu perdue face aux nombreuses découvertes faites par le personnage principal, mais cela ne m’a clairement pas empêchée de profiter de cette histoire ! Je suis vraiment bluffée par la qualité de ce premier roman, qui souffre certes de deux ou trois maladresses narratives sans importance, mais qui offre surtout à ses lecteurs une expérience littéraire vraiment inédite ! Roman à double-niveau de lecture, Sommeil aboli plaira autant aux amateurs de science-fiction qu’aux adeptes de romans atypiques ! Foncez sans hésitation !
https://lesmotsetaientlivres.blogspot.com/2019/01/sommeil-aboli-christophe-mogentale.html
Pour un réveil et/ou une lecture SF en douceur
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Une fois n'est pas coutume, j'ai décidé de poursuivre dans les méandres de la SF d'un genre assez bien représenté: l'anticipation. Et on pourrait rajouter aussi la dystopie (une société différente mais ressemblant à la nôtre).
Une création de société utopique où le sommeil est aboli (grâce à des petites pilules qu'on ingère) versus les Extérieurs (endroit qui est resté tel quel, sombre et mafieux). Vers lequel vous dirigerez-vous spontanément?
Bien sûr, dans celle qui promet des loisirs et des heures à ne plus savoir quoi en faire.
C'est dans ce monde qu'on retrouve Arty, le héros. Nous le suivons pas à pas à travers les dédales de cette cité. Il traficote, il rêve, il découvre des facettes anarchiques et met le doigt dans un engrenage suspect. Que lui arrivera-t-il ?
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Le récit démarre avec la découverte de ce monde (les us et coutumes), les explications sur les Rêves (Drims) et cette pilule miracle. D'autres personnages importants gravitent autour d'Arty.
Puis cela s'essouffle au milieu , l'histoire peine à avancer et cela s'accélère pour un final très étonnant (joli twist que je n'ai pas vu venir !). Il manquait parfois de cohérence entre les différents chapitres (je n'arrive pas à expliquer cela, mais parfois c'est comme s'il n'y avait pas de "pont" entre les les paragraphes).
Les rêves (écrits en italique) précédant les débuts de chapitre sont intéressants et font écho à l'épilogue (ne lisez pas la fin tout de suite, restez concentrés).
Les personnages sont psychologiquement bien travaillés, ni mauvais, ni bons. Bien sûr le héros a eu ma préférence.
J'aurais bien aimé en connaître un peu plus sur les Pays voisins. (leur économie et leur politique).
Plusieurs thèmes abordés tels l'amitié, l'amour filial, la loyauté (et la trahison), la famille.
L'auteur veut aussi pointer du doigt les conséquences de ce trop-plein de Sciences. Quelles en sont les limites? Doit-on tout accepter de la part de ces industries pharmaceutiques et technologiques? A quel prix?
Je vous rassure, le récit ne vous étouffe pas de termes scientifiques (ce n'est pas de la "hard science") mais il distille à juste dose des données pour comprendre cette cité.
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Une écriture agréable, un univers qui m'a fait penser à Monades urbaines de Silverberg, une fin hallucinante (dans le bon sens), une histoire attendant peut-être une suite prochaine. Voilà de bons ingrédients d'un roman que je conseillerais aux fans de SF "cool" (sans trous noirs et vaisseau spatial intersidéral)
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Dernière réaction par Jean-Thomas ARA il y a 3 jours
Dernière réaction par Yannis Fardeau il y a 6 jours
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