"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Siglufjördur, ville perdue au nord de l'Islande, où il neige sans discontinuer et où il ne se passe jamais rien. Ari Thór, qui vient de terminer l'école de police à Reykjavik, y est envoyé pour sa première affectation. Mais voilà qu'un vieil écrivain fait une chute mortelle dans un théâtre et que le corps d'une femme est retrouvé, à moitié nu, dans la neige. Pour résoudre l'enquête, Ari Thór devra démêler les mensonges et les secrets de cette petite communauté à l'apparence si tranquille.
Traduit de la version anglaise, d'après l'islandais, par Philippe Reilly.
Ari Thor, jeune policier tout juste sorti de l'école, accepte son affectation à Siglufjordur, une petite ville perdue au nord de l'Islande. Il y fait gris et froid. A peine a-t-il pris ses fonctions qu'il se retrouve à enquêter sur la mort accidentelle d'un vieil écrivain au théâtre et sur la découverte du cadavre d'une femme dans la neige.
Ce polar va mettre en avant une bourgade où il ne se passe généralement rien et où la communauté qui y vit garde jalousement ses secrets comme dans un huis clos. Ce n'est pas un polar d'actions mais plutôt de réflexions, d'analyses qui émergent au fil de la lecture comme si elle arrivaient au rythme du temps ; avec le froid, il règne une certaine torpeur.
J'ai aimé la façon dont l'intrigue est traitée car jusqu'au bout, il est difficile de savoir qui a fait quoi. J'ai aimé cette atmosphère froide mais néanmoins ouatée qui enveloppe les gens et la manière de vivre et qui oblige à prendre le temps, à s'adapter quand on n'est pas du cru car on reste l'étranger et quand on enquête ça peut vite devenir compliqué.
Je n'ai pas aimé le côté caricatural de l'autochtone méprisant avec le non natif, le manque d'approfondissement de certains aspects ce qui aurait donné un peu d'épaisseur aux réflexions, au décisions. Et je n'ai pas saisi le nécessité de la compagne du policier qui ne le suit pas dans son affectation car cela n'apporte aucune plus value à l'histoire.
https://quandsylit.over-blog.com/2023/05/snjor-ragnar-jonasson.html
Snjór, le titre du polar de Ragnar Jónasson ; certes un titre difficile à prononcer en français, mais qui veut dire ' Neige '. Oui il s'agit bien d'un roman islandais, et vous l'avez compris, à lire au coin du feu de la cheminée. En effet nous sommes entraînés dans un pays recouvert de glace et de congères et dont l'intrigue se passe sous l'effet d'une tempête de neige.
Ari Thór, jeune policier choisi pour sa première affectation une petite ville d'un millier d'habitants proche du cercle polaire, dans le nord de l'Islande. Il est accueilli par Tómas, le chef du poste de police. Siglufjördur une ville de pêcheurs qui végète dans une douce quiétude, sans aucun incident à déplorer Et déjà il se demande pourquoi il est venu dans ce trou perdu ! Aurait-il dû rester avec sa fiancé à Reykjavik ?
Janvier 2009, le cirque montagneux protégeant la ville était blanc, l'on ne percevait presque pas les sommets ; cependant près du centre-ville, était visible une forme étendue dans la neige, les bras écartés, dénudée jusqu'à la taille, ses longs cheveux dans la neige auréolés de rouge...De plus, le plus célèbre écrivain d'Islande Hrólfur Kristjánsson, présent dans le théâtre de Siglufjördur, est retrouvé mort en bas de l'escalier, le sang s'écoulait du crâne du vieil homme. Accident ou meurtre ?
Snjór est le premier d'une série de six livres regroupés sous le titre de : Dark Iceland. Un premier tome prometteur, dont l'auteur utilise parfaitement l'ambiance du lieu et du temps pour nous glacer le sang. Une première enquête pour le jeune policier, qui va se heurter, aux conditions climatiques de cette ville, notamment le brouillard omniprésent ; mais également aux rumeurs, des non-dits entremêlés aux regards torves et des aigreurs des uns et des autres.
Malgré tout, ce policier – terne ? – subi les actions, et reste subordonné aux événements plus ou moins importants ; sans oublier ses positions sentimentales pour le moins indécises.
Une fin en impasse – désagréable – ; qui oblige à lire les tomes suivants, si l'on y a convenance.
Fin 2008, à l’âge de vingt-quatre ans, le jeune Ari Thor termine ses études à l’école de police de Reykjavik (il a récemment renoncé à des études de théologie …) Il vit depuis quelques mois avec sa petite amie Kristin, étudiante en médecine, et va devoir lui avouer qu’il vient tout juste d’accepter un poste au nord du pays (à Siglufjördur) sans la consulter et ne sera donc pas présent à Noël …
Ari Thor a eu une enfance douloureuse. Il a perdu sa mère dans un accident de voiture quand il avait treize ans et son père a disparu à la même époque …
Alors que Reykjavik fait face au crash financier qui touche la planète, Ari Thor va devoir s’habituer à la solitude de cette petite bourgade perdue, loin d’un monde plus civilisé. Un endroit où même la crise économique n’a pas grande signification …
Début janvier 2009, Ari Thor en est encore à se demander ce qu’il fait à Siglufjördur, puisqu’il ne s’y passe pratiquement jamais rien ! Jusqu’au moment où un écrivain de quatre-vingt-onze ans (Hrolfur Kristjansson) fait une chute mortelle dans un théâtre et que Linda, la femme (d’origine danoise) de Karl Christensen, est également retrouvée inanimée et ensanglantée dans son jardin enneigé …
Snjor (neige en islandais) est la toute première enquête d’une série (Dark Iceland) dont le principal protagoniste (Ari Thor) est rapidement surnommé « le Révérend », à cause de ses récentes études théologiques … Il persiste un léger doute, quant à l’identité de la femme qui finalement va gagner une place dans son coeur : s’agit-il de Kristin (de Reykjavik) ou de Ugla (de Siglufjördur) ?… Un roman plutôt captivant, qui m’a donné le réel désir de lire les suivants ! C’est une bonne pioche, donc !
Snjor, Snjóblinda dans la version originale parue en 2010, traduit à partir de la version anglaise par Philippe Reilly, a été publié par les éditions La Martinière en 2016, puis par les éditions Points en 2017 dans la collection Policier. Le style est fluide et neutre, l'auteur se contentant d'énumérer les faits simplement, sans effet de style: "De retour dix minutes plus tard avec un sachet contenant la barquette de riz, elle mit plus de temps que d'habitude à trouver la clé dans son sac à main. Elle allait enfin savourer une soirée tranquille avec un bon petit plat." (Page 18).
Construction: les chapitres plus ou moins longs, racontés au passé à la troisième personne, alternent l'histoire de Ari Thor, celle de Ugla, sans que l'on sache de prime abord quels sont les liens entre ces deux histoires, avec des passages en italique relatant des actes violents, des agressions, notamment celle d'une femme anonyme aux prises avec un cambrioleur qui s'est introduit chez elle; elle raconte cette intrusion en plusieurs épisodes interrompus par un ou deux chapitres de l'intrigue développée en parallèle. On ne sait ni quand ni où se déroulent ces faits.
Fil rouge: récession économique qui a secoué l'Islande en 2008: "A ce qu'il comprenait, Reykjavik sombrait peu à peu dans le chaos après le crash des grandes banques. Jour après jour, les manifestations antigouvernementales paraissaient plus désespérées et plus virulentes." (Page 49)..."Ari thor reçut sa réponse le lendemain. Elle lui parlait de son travail, de ses cours, et lui annonçait que son père venait de perdre son poste à la banque où il officiait depuis des années -un licencié parmi tant d'autres. Il savait qu'elle allait être profondément affectée par ce revers. D'autant que sa mère travaillait dans un cabinet d'architectes où les effets du crash financier risquaient de se faire sentir incessamment." (Page 51)...
Alors qu'Ari Thor vient tout juste de terminer sa formation à l'école de police de Reykjavik, Tomas, sergent qui dirige le poste de police de Siglufjordur lui propose un poste de deux ans. Certes, Siglu est un village perdu dans le nord de l'île, et la proposition de Tomas n'est pas à proprement parler bien excitante, mais Ari se dit qu'au moins cette expérience lui mettrait le pied à l'étrier et lui assurerait le quotidien pendant deux ans.
Novembre 2008. Le soleil disparaît pour ne revenir qu'en janvier, plongeant la région dans une semi-obscurité permanente. Ugla, jeune femme célibataire installée récemment à Siglu afin de fuir son passé, est heureuse dans ce coin perdu aux confins de la civilisation, en tout cas autant qu'elle peut l'être: elle a trouvé un travail intéressant à l'usine de poisson, elle habite un appartement agréable dans le centre-ville et a obtenu un premier rôle dans la pièce que prépare la Société dramatique de la ville. Son amitié avec le vieux Hrolfur comble le vide de son existence.
Tandis qu'Ari, déstabilisé par la réaction de sa petite amie Kristin qui n'approuve pas son départ loin de la capitale et de la vie qu'elle envisageait avec lui, se pose mille questions. A-t-il pris la bonne décision en venant s'installer dans ce village séparé du continent par un fjord impressionnant? Parviendra-t-il à se faire accepter par les habitants de cette communauté rurale où tout le monde se connaît? Réussira-t-il à s'intégrer?
C'est alors que Hrolfur est retrouvé mort le soir de la répétition générale dans le théâtre de la ville. "Hrolfur était allongé sur le dos, au pied de l'escalier, la tête contre la marche la plus basse"...C'était la pause dîner. Le théâtre était vide. Hrolfur était resté seul. Nina, occupée au sous-sol à ranger les costumes, n'a rien entendu. Accident? Meurtre? En l'absence d'éléments probants, Tomas, qui ne veut pas faire de vagues, conclut à un accident et classe l'affaire. Mais Ari Thor n'est pas convaincu..
La météo particulièrement mauvaise installe une atmosphère pesante, créant des conditions d'enquête difficiles: "Le fjord les accueillit sous le gris oppressant d'un ciel chargé. Des nuages traversés de bourrasques escamotaient l'encerclement des montagnes, empêchant le paysage de révéler toute sa splendeur. Sous la faible lumière, les toits des maisons se fondaient dans un monochrome uniforme; une mince couche de neige tapissait leurs jardins, traversée çà et là par des touffes d'herbe rebelles qui paraissaient refuser l'hiver. Tout autour se dressait la masse écrasante des montagnes." (Page 40)...."Nouvelle journée sous une neige ininterrompue. Elle formait des bosses glacées dans le jardins et, en ville, empêchait tout déplacement sans patauger jusqu'aux genoux et se cogner dans les congères...La neige apportait, certes, un surcroît de lumière dans la période la plus sombre de l'année, mais elle rendait tout plus difficile. Même le 4x4 de la police avait du mal à manœuvrer. Quant à la marche à pied, elle garantissait des chaussures trempées, des chaussettes trempées et un pantalon trempé." (Page 211).
Un premier roman très réussi, dans lequel l'auteur met ses pions en place avec dextérité, une façon subtile de composer un mobile à chacun des protagonistes en évoquant leurs rancœurs, leurs déceptions, leurs ambitions déçues, leurs regrets, véritable terreau propice au crime. Une enquête bien ficelée dans une ambiance fin du monde glaçante au sens propre comme au sens figuré.
Les passages en italique entretiennent un suspense qui, peu à peu, passe de l'inquiétude fugace à la fébrilité pour devenir une sourde angoisse envahissant chaque fibre du lecteur; tandis qu'à Siglu les semaines défilent, le temps de ces passages reste figé, sans aucun indication précisant le lieu ou la date. Quel est le lien avec le reste du roman? Pour le savoir, il vous faudra le lire...
Ari Thór qui vient de sortir de l'école de police, accepte un poste dans la ville de Siglufjordur située au nord de l'Islande, réputée pour ses hivers rigoureux, c'est aussi une ville où tous les habitants se connaissent, s'épient mais se taisent.
Dès son arrivée, son supérieur lui dit que Siglufjordur est tranquille et qu'il ne s'y passe jamais rien. Or, à peine est-il à son poste, qu'un ancien écrivain est retrouvé mort dans le théâtre où avaient lieu les répétitions d'une prochaine pièce et le lendemain une femme est retrouvée à moitié nue dans son jardin victime apparemment d'une agression.
Ari Thór va alors tout mettre en œuvre pour élucider ces deux affaires et va être confronté à son supérieur qui aspire à la tranquillité et aux habitants qui n'acceptent pas les nouveaux venus.
L'atmosphère de ce livre est assez angoissante avec tous les mystères qui entourent les deux victimes, et étouffante avec ces tempêtes de neige, le brouillard, le vent et les avalanches.
J'ai lu la triologie de la dame de Reykjavik que j'ai adoré et ce premier volet des enquêtes de Siglufjordur est de la même veine, je n'ai pas été déçue, je l'ai aimé tout autant.
Ragnar Jonasson fait vraiment parti de mes auteurs préférés.
Alors qu'il vient tout juste de s'installer avec Kristin, dans un appartement de Reykjavik, Ari Thór, qui vient de terminer l'école de police, choisit de prendre un premier poste à Siglufjördur, tout au nord de l'Islande, bien au nord même d'Akureyri, chère à Arni Thorarinsson.
Il y est accueilli par Tomas, le chef de la police locale qui le prévietn que c'est une ville très calme où il ne se passe pas grand chose.
Mais voilà que la gloire locale, un écrivain célèbre, décède suite à une chute dans les escaliers du théâtre. Tout laisse penser qu'il s'égit d'un accident ... Mais en est-ce vraiment un ?
Dans une fin décembre où la neige devient oppressante et omni présente, d'autres agressions vont se produire ... qui montreront que la petite ville si tranquille cachait bien des secrets mal camouflés et que le nord du nord n'est pas l'endroit idéal pour se cacher ...
Une écriture sobre et fluide, des personnages bien campés redonnent vie à une petite ville autrefois prospère grâce à la pêche du hareng dont les bancs se sont taris, la laissant doucement vieillir ...
Un auteur que je découvre et dont je vais m'empresser de découvrir les autres opus qui m'attendent dans ma liseuse.
« Il ne se passe jamais rien à Siglufjördur. »
Bon, il m’a fallu trois minutes et douze secondes pour écrire correctement le nom de cette petite ville du nord de l’Islande, je sens que la rédaction de cette petite chronique ne va pas être très aisée…
Donc.
Il ne se passe jamais rien à Siglutrucmachinchose. Pourtant, c’est là que va débarquer Ari Thor. (Alors, rien à voir avec Thor, le dieu du tonnerre ou le super héros bien connu des geeks que je suis, hein…). Et faut savoir qu’ici, il neige pas mal.
D’où le titre. Snjór. Neige en islandais !
Ari Thór quitte sa petite copine (qui utilise encore cette expression à part moi, levez la main ?) et la grande ville de Reykjavík pour venir s’enterrer dans la ville dont on ne sait pas écrire le nom (que je ne nommerai plus sous peine de migraine) pour entrer dans la police locale !
Dans cette petite communauté où tout le monde se connaît, il va être difficile de trouver sa place et de faire tomber les masques.
J’ai succombé à l’appel du polar qu’on appelle nordique et je ne regrette absolument pas. J’ai lu cette enquête en deux petits jours. Si le propos reste plutôt classique, le héros m’a bien plu et cette petite ville a un très bon goût de reviens-y mais ce qui a littéralement fonctionné, c’est cette immersion dans cette Islande que je ne connais pas et ce froid pénétrant.
Ari Thór est un héros attachant, un peu déboussolé, qui, oui, se pèle un peu les miches mais arrive quand même à résoudre sa première affaire ! Sans gore, un peu à la manière d’une Agathe Christie toute en moonboots et galerie de suspects frigorifiés.
Je vais continuer ma découverte de cette série aux noms imprononçables et me faire la collec (j’adore ça les collections, je ne sais pas si vous êtes au courant) car les couvertures pailletées de givre des éditions poches sont juste sublimes, elles seront du plus bel effet avec mes boules à neige.
Par contre, faut faire gaffe, car les différents tomes ont été publiés en France de manière un peu aléatoire et je pense que c’est important de respecter la chronologie !
Quand le passé rattrape le présent....Belle ambiance "nordique" .
Neige et solitude..des personnages qui fuient soit un passé douloureux ou inconnu, soit un présent compliqué par des relations mal assumées.. Intrigue sur fond théâtral..non-dits...mal dits...
L'intrigue n'est pas "haletante" mais se laisse dévider avec plaisir.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !