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C haque soir, en accrochant son manteau, le commissaire Maigret s'amusait à deviner ce que sa femme lui avait mijoté : un boeuf miroton, une blanquette de veau, du fricandeau à l'oseille, une tarte aux mirabelles. Dans toutes ses enquêtes, on retrouve cette cuisine des repas de familles ou des petits bistrots, une cuisine « à l'ancienne », simple et savoureuse.
Fin gourmet, Simenon mitonne pour son personnage ses plats de prédilection. Et il est fort rare qu'il fasse sauter un repas au commissaire : si un interrogatoire traîne en longueur, Maigret se résigne à commander des sandwiches et de la bière à la brasserie Dauphine en attendant que le suspect se décide à « passer à table » : « Vous voyez ce bureau, n'est-ce pas ? Dites-vous que vous n'en sortirez que quand vous aurez mangé le morceau. » Les aveux obtenus, il se hâte de rejoindre son foyer, boulevard Richard-Lenoir, où l'attend paisiblement Mme Maigret.
Ami de Simenon, Courtine rappelle que cette dernière incarnait « l'idéal amoureux » du romancier. Ainsi, les plats qu'elle prépare ont à la fois le goût du terroir, de la fidélité conjugale et celui, inoubliable, de l'enfance.
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