Les silencieux manèges
Le souffle court et le coeur aux dents
Demain je marcherai sur cette route blanche
Que je ne connais pas
Demain je me pendrai jusqu'à l'univers vague
Que je ne comprends pas
Demain je confondrai la raison et la nuit
J'arrêterai les pas sur une arrière-pensée
La trace me suivra dans sa conviction
Cet ultime horizon à la frontière du vide
Nulle part contiguë qui jamais ne sera
Demain pour te confondre toi que je ne connais pas
Ce poème à la main je t'imprime du ciel
De la cire je te sors dureté de la forme
Et du fond aérien
Mon impression banale
Qui ne te sert à rien
Rien qu'à te rappeler que je ne fus ici
Que ta chère exilée
Cette aile que tu tiens entre tes dents avides
T'arrache des soupirs une étoile fleurie
Blanchissant de désirs
Les silencieux manèges
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