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Nadir, un jeune Pakistanais, tente de devenir photographe aux États-Unis. Il tombe amoureux de Farhana, la fi lle d'un Pakistanais et d'une Allemande, élevée en Amérique, et qui rêve de faire un pèlerinage dans un pays qu'elle n'a jamais vu. Ensemble, ils visitent le Pakistan. Sur leur route : le suspect d'un récent attentat à la bombe. La chasse à l'homme lancée par les autorités jette un voile sombre de danger sur leur itinéraire. Mais dans ce paysage d'une extraordinaire beauté, une rencontre avec un jeune nomade va bouleverser leur vie et celles de leurs proches, tragiquement et irrévocablement.
C'est grâce aux Editions Galaade que j'ai pu lire "Seconde peau" d'Uzma Aslam Khan, une Pakistanaise qui écrit en anglais. Je les remercie très sincèrement pour ce cadeau et la découverte d’un roman que j’aurais sans doute négligé.
Et c’eût été une erreur car, malgré certaines réticences que j’évoquerai plus loin, il mérite vraiment d’être remarqué.
C’est l’histoire de Nadir, Pakistanais, qui vit aux Etats-Unis et souhaite devenir photographe et de Farhana, Pakistanaise, elle aussi, dont il tombe amoureux. Elevée en Amérique, elle souhaiterait connaître enfin le pays de son père. Ils décident de s’y rendre. Leur voyage commence à Karachi et se poursuit vers le nord jusqu’aux confins de l’Inde et du Cachemire, non loin de la Chine. Voyage au cours duquel la rencontre, notamment de Maryam et sa fille Kiran, va changer leur vie.
Ce récit, à la fois roman d’amour, précis de géographie, road-movie mâtiné d’une chasse à l’homme liée à un attentat, étude des religions, est une belle réussite. Certes, je n’ai pas toujours eu de facilité à le lire par manque de connaissance du Pakistan. Je ne suis pas certaine d’avoir su interpréter tout ce que l’auteur a souhaité nous transmettre. J’ai parfois eu du mal à comprendre les relations entre les personnages. J’ai eu l’impression de suivre plusieurs chemins qui s’entrecroisent sans trop savoir où. La vie de Nadir et Farhana d’une part et celle de Maryam d’autre part sont tellement différentes. Par ailleurs j’ai senti ce déchirement entre le passé, le poids de la religion, et la vie nouvelle qui s’ouvre sur l’extérieur. Ce fut long et mes retours en arrière assez fréquents. Le texte est foisonnant, les personnages assez nombreux et peu communs, les noms de lieux encore davantage.
Mais l’écriture est belle et l’hymne à la nature omniprésent.
Ce roman se mérite et il me faudra une seconde lecture pour en recueillir tout le suc.
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