"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Au nord de Caen, sur la rive élevée de l'Orne, se dresse fièrement une petite église russe toute blanche, avec sa coupole bleue surmontée d'une croix à huit branches. C'est Saint-Serge de Colombelles, l'une des nombreuses églises orthodoxes fondées en France par les Russes ayant fui la terreur bolchevique et qui travaillaient dans les grandes entreprises industrielles de province. Consacrée en 1927, elle fut durant une quarantaine d'années le sanctuaire d'une importante communauté d'émigrés russes, pour la plupart ouvriers de la Société métallurgique de Normandie (la SMN), logeant dans les cités ouvrières de la région. Jusqu'aux années 1950, ils vécurent en vase clos en organisant une vie sociale active et variée. Cependant, leurs enfants s'assimilaient rapidement et restaient rarement fidèles aux valeurs spirituelles et culturelles de leurs aînés.
Dans le respect de la tradition liturgique russe, les offices à l'église de Colombelles, désormais sous le double patronage de saint Serge de Radonège et de saint Vigor de Bayeux, se déroulent en français, langue naturelle d'une communauté devenue multiethnique. Mais c'est avant tout l'histoire particulière des Russes de Colombelles, avec ses joies et ses peines, ses conflits et ses réconciliations, que tente de raconter ce livre. L'église, bâtie de leurs mains et ornée par leurs soins, reste, de nos jours encore, le témoignage majeur de leur existence en exil.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !