"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Entre les plages, l'estran, les marais et les vignes qui font les paysages de l'île de Ré et les dunes, les roches, les tempêtes de sables du Sahara, le coeur du jeune Jean Millaud, originaire de Saint-Clément-des-Baleines hésite entre la tranquille stabilité de son île et le rêve d'aventures qu'offre le Sahara algérien. « On joue au désert », c'était là, sur la Côte Sauvage, que naquit chez Jean cette prédilection pour le désert. Puis ce fut la rencontre avec Eugène Fromentin sur les conseils de lecture de son professeur, M. Chauveau : Une rue à El-Aghouat, Chasse aux gazelles, ou encore Berger kabyle... peintures « fromentiniennes » propices à l'évasion d'un esprit adolescent avide d'absolu. De cette époque date sa certitude de trouver en cet ailleurs une identité. D'un côté, l'amour profond qu il porte à sa femme et à son île dans laquelle il possède ses racines, de l'autre les amours tumultueuses qu'offre l'exil au désert algérien, Jean se sent incapable de trancher. « Cette année-là, M. Chauveau proposa à chaque membre du groupe, que ceux qui n'en faisaient pas partie avaient ironiquement baptisés les « fromentiniens », la lecture de deux oeuvres d'Eugène Fromentin. Chacun eut le choix entre Dominique, Un été dans le Sahara, Une année dans le Sahel et Notes sur l'île de Ré. Jean opta d'emblée pour les Notes sur l'île de Ré. N'était-il pas le descendant de ces paysans un peu arriérés décrits par Fromentin ? Pour l'autre lecture, il n'eut aucune hésitation, ce serait Un été dans le Sahara. En parcourant les premières pages de ce livre aux feuillets un peu jaunis, Jean était loin d'imaginer que ce récit de voyage écrit au milieu du dix-neuvième siècle allait l'entraîner dans une longue série d'aventures, riches en rebondissements. Combien d'auteurs avaient ainsi modifié le cours d'une existence ou suscité des vocations de lecteurs trop sensibles à leur prose ! » Inspiré par Fromentin, très présent dans ces pages, Didier Jung rend sensible à l'imaginaire du lecteur une présence du soleil et du vide si puissante et si absolue que Ré se met à ressembler au Sahara.
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