Ce bijou d'histoire raconte avec une sincérité extrême et un souffle incroyable une putain de vie. On pense à Sans famille d'Hector Malot, ou aux Ritals de Cavanna, jusqu'à Sur la route de Kerouac.
Mais c'est du René Taesch, un pur produit du bassin minier lorrain. L'histoire s'enracine autour de la Rosselle, se poursuit chez d'horribles paysans de Puttelange, puis dans les communautés babas des années 70 avant de finir dans la rue. A une époque où les hippies douchés par les retours au réel ou les faux anars de 68 retrouvaient le nid douillet de papa et maman, René a poursuivi ses rêves d'amour libre, de révolution et de ganja facile. Il était pauvre et alors ? Il a travaillé, s'est levé tôt, s'est couché tard, s'est fracassé, s'est reconstruit, s'est cultivé, s'est mis à écrire. Rue des singes est un livre qui lève la tête et dit non à la fatalité. C'est un livre qui résiste. (Denis Robert)
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