"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Il y a du Balzac dans cette oeuvre, mêlé d'Eugène Sue, de Maurice Genevoix et de Patrick Rambaud. Le foisonnement des personnages est balzacien. L'attachement à la vie humble et cachée des pauvres gens dans leurs joies, leurs amours, leurs souffrances et leur mort rappelle Les mystères de Paris. Une superbe plongée en Sologne qui n'a rien à envier à Raboliot. L'auteur, par sa vaste connaissance du milieu humain, animal et végétal de la région ligérienne au XIXe siècle, fait revivre avec réalisme le quotidien des mariniers vignerons ou rouliers en y adjoignant un luxe de détails qui place son roman dans la lignée de celui de Rambaud, La Bataille (Prix Goncourt 1997).
On ne présente pas Jacques Jouanneau tant il est connu et aimé de ses concitoyens, des villages alentour et bien au-delà. Excellant dans l'art de composer des dialogues, il manie notre belle langue française avec une absolue maîtrise. Il nous charme de son style concis, dont l'élégance le dispute à la précision, tout en enrichissant notre vocabulaire de mots qui méritent de n'être pas oubliés. Qu'on en juge :
« La vigne donnait son sang pour que se réjouisse le coeur de l'homme [...] Le raisin transporté du panier à la hotte ; de la hotte à la jale ; de la jale au pressoir [...] le passeur poussait sur la bourde pour faire avancer la toue ».
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