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Roseaux

Couverture du livre « Roseaux » de Raymond Bozier aux éditions Publie.net
Résumé:

  De la même façon que un est en deux, j´ai toujours considéré le poème comme un champ clos dans une géographie de champs ouverts.

Il m´importe, en poésie, d´examiner la circulation, la déperdition des mots voués à toutes les aventures, d´ouvrir les espaces et de montrer autre chose que ce que... Voir plus

  De la même façon que un est en deux, j´ai toujours considéré le poème comme un champ clos dans une géographie de champs ouverts.

Il m´importe, en poésie, d´examiner la circulation, la déperdition des mots voués à toutes les aventures, d´ouvrir les espaces et de montrer autre chose que ce que le conformisme de l´époque exhibe à tout bout de champ.

Chacun des poèmes de ce recueil est constitué de deux verticalités autonomes, l´une masculine et l´autre féminine, mais il autorise aussi une lecture classique (le fragment gauche rejoignant le fragment droit), ainsi que quelques variations. Le poème s´épanouit ainsi, dans l´échange des voix et le déséquilibre du sens.

RB.
Roseaux, de Raymond Bozier, est paru en 1986, et est épuisé. Raymond Bozier vit à La Rochelle. Son chemin a d´abord été exclusivement de poésie, avec comme repère Bords de mer chez Flammarion en 1998 et Abattoirs 26 chez Pauvert en 1999.
Prendre de front les dérives ou les travers d´un monde qui se cherche, s´englue dans les fausses pistes de l´image, de la violence, est un trait permanent du travail de Raymond Bozier. On le retrouvera dans Roseaux, travail sur deux lignes verticales qui sans cesse entrecroisent la double lecture, presque un journal où le poème heurte directement aux soubresauts de son époque, comme, ici, la première guerre d´Irak.
Raymond Bozier a ensuite doublé son travail de poésie d´un travail de prose, construisant sous le titre générique Paysages avant l´oubli cette même proximité âpre au réel, notamment via Rocade (Pauvert, 2000), l´étonnant Fenêtres sur le monde (Fayard, 2004), en passe de devenir un classique des ateliers d´écriture, enfin la reprise, ou la réécriture au même lieu, dans L´homme-ravin qui paraît ces jours-ci chez Fayard, du premier Paysages avant l´oubli, Lieu-dit (Calmann-Lévy, 1997) : travail sur les figures du temps qui me rend d´autant plus heureux d´insérer Roseaux dans l´ouverture de publie.net.
Et petit salut, dans les longues soirées d´internat au lycée Camille-Guérin de Poitiers, dans l´immédiat après 68, à celui qui le mercredi rapportait de la ville Eluard ou Apollinaire et les faisait lire à quelques bec-jaunes de la terminale S...
FB

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