"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
En 1968, la guerre du Vietnam bascule. La violence parvient à son paroxysme lors de l'offensive du Têt : Saigon est à feu et à sang.Au-delà de certains faits réels, Anna Moï donne à voir et à sentir le Vietnam de son enfance. Ce roman a été en partie inspiré par l'histoire authentique de deux soeurs adolescentes internées dans le bagne de Poulo Condor, au large de Saigon. À travers la mémoire des personnages, jusque dans les cages à tigres de Poulo Condor, les paysages du Vietnam restent vivaces. Odeurs, rites et secrets, couleurs : noir de la soie laquée et des ténèbres de la prison, blanc du riz et de la chaux, jaune de la carambole et des robes de bonzes, rouge des papiers démonifuges ou du sang menstruel...Riz noir est aussi le livre sur la perte de l'innocence, et un hymne aux femmes vietnamiennes, filles de dragon selon la tradition, filles d'eau et de feu, fragiles et invincibles.
Le récit commence dans une cellule de prison, où, quand, et qui est le narrateur ? On le découvre peu à peu. Une fillette raconte sa propre histoire de vietnamienne du sud pendant la guerre. Ma gorge se noue, je sens que son récit va être dur : l’horreur vécu et raconté de la bouche d’une enfant. Les scènes de torture dans le bagne de Poulo Condor sont époustouflantes et nous laissent des images qui marquent. Mais à peine, le premier chapitre passé, le charme est rompu ! La fille revient sur son passé et semble détachée de ce qui arrive autour d’elle et du drame qui se joue dans sa vie. Elle se complait à décrire son petit confort personnel et le lecteur ne sent plus cette ferveur communiquée par les premières phrases, le malaise s’installe alors.
En poursuivant ma lecture (je lui laisse encore une chance), j’ai vite déchanté. Le style est perturbant et les phrases entrecoupées donnent l’impression d’être collées l’une à l’autre pour former un patchwork de mots qui finissent par tuer l’âme de ce récit. En effet, plusieurs passages me semblent « futiles ».
Ce roman qui se voulait pourtant « chaud » par les émotions des personnages, la guerre et ses souffrances reste froid !! Le lecteur ni ressentira ni compassion, ni curiosité, ni horreur … il lit juste des mots qui ne laisseront pas d’écho dans sa tête ni dans son cœur.
Par contre, je me dois de vous donner l’explication de « riz noir » et on la trouve à la page 23, Anna moi écrit : « … Dans le corridor, des bols sont posés par terre. A cause de l’éblouissement, je les crois remplis de riz noir. Mais c’est du riz blanc, recouvert de mouches noires. »
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