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Le XIXe siècle voit naître la gymnastique moderne.
En France, dès les premières années de la Restauration. Francisco Amoros, réfugié espagnol chassé de son pays pour y avoir occupé d'importantes fonctions dans le gouvernement de Joseph Bonaparte, présente une méthode qui connaît un certain succès. Celle-ci, qui associe des mouvements simples et analytiques à des chants moraux, avant d'éprouver l'adresse et la force des élèves lors d'exercices plus acrobatiques.
Trouve, au sein du gymnase normal, militaire et civil de Grenelle, un terrain d'application exemplaire. Résolument originale et moderne, mais surtout constitutive d'un projet politique libéral, elle s'y déploie tel un produit des Lumières et des idéaux de la Révolution française, tel un écho à la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen. A ce titre, elle doit être vue comme une véritable révolution des mouvements qu'Amoros organise à partir d'une redéfinition des rapports du physique et du moral et d'une conception naturelle de la morale, inspirées du discours des idéologues.
Bases sur lesquelles le gymnasiarque peut la présenter comme un outil essentiel des projets éducatifs faisant reposer tout espoir de réforme sociale sur une réforme de moeurs. Ainsi conçue, la gymnastique amorosienne révèle sa fonction essentielle : édifier un homme nouveau, un citoyen moderne et vertueux, seul capable de rendre pensable l'instauration durable d'un ordre démocratique.
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