"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
En 415, Rutilius Namatianus quitte sa chère Rome par la mer afin de rejoindre sa contrée natale, vraisemblablement la Narbonnaise. S'en suit un périple poétique, essaimé, entre les étapes du voyage, de nostalgie pour la patrie éternelle, de panégyriques en l'honneur de parents ou d'amis, d'invectives contre ceux qui menacent l'éternité de l'empire et de digressions didactiques.
Le poème n'en garde pas moins une grande élégance dans le style, assurée par la linéarité du chemin, cet iter qui conduit le haut-fonctionnaire gaulois sur les pas de l'élégie ovidienne. Ainsi, le récit de navigation de Namatianus, narré à la première personne, emprunte au journal de voyage la spontanéité et la mouvance de l'écriture, alors même qu'il transforme « une réalité vécue en oeuvre d'art » (Introduction, XXII), notamment par sa maîtrise du distique élégiaque.
L'éloignement tisse des échos émouvants entre les paysages imaginaires et réels qu'il traverse : Rome apparaît radieuse et intemporelle face aux cités abandonnées de son parcours. Ses haltes dévoilent des rivages tantôt accueillants par leurs hautes cimes et leurs thermes purs, tantôt couverts de ténèbres et de vices. C'est tout un portrait entraînant de la côte qui se dessine dans les descriptions de Namatianus. Entre la Spezia et le port Auguste, il invite son lecteur à être juge et compagnon de route, citoyen et poète.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !