La réévaluation des immobilisations est une matière spéciale de la comptabilité. Elle se justifie économiquement dans un contexte inflationniste, où les actifs fixes sont systématiquement sous-évalués, de sorte que les états financiers ne reflètent plus l'image fidèle du patrimoine. Ainsi, cette technique s'inscrit dans la problématique générale de la prise en compte des effets de l'inflation sur les valeurs patrimoniales. Le législateur congolais répond à cette préoccupation en instituant une réévaluation légale, à la fois obligatoire et permanente, par l'ordonnance-loi n° 89-017 du 18 février 1989. Il est essentiel de noter que les réévaluations successives dégagent systématiquement des « plus-values » ou « écarts », des « compléments » et des « suppléments », obtenus à l'aide de calculs extra-comptables, dont le traitement spécifique est complexe. Par ailleurs, tenant compte de l'évolution récente, caractérisée par le passage du système comptable congolais (PCGC) au système comptable OHADA (SYSCOHADA), il est désormais impérieux d'appliquer les schémas comptables spécifiques du SYSCOHADA dans le processus de réévaluation des immobilisations. Cette publication originale d'un intérêt évident est destinée aux professionnels de la finance, de la comptabilité, de la fiscalité, du budget, de la trésorerie, du contrôle de gestion, de l'audit, de la gestion et évaluation des projets, de l'informatique de gestion... ainsi qu'aux chercheurs et aux étudiants en gestion financière, en comptabilité et en systèmes comptables comparés.
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