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Les ravines du devant-jour sont les paysages de l'enfance, l'avant-dire de la vie. Le petit chabin, «nègre et pas nègre, blanc et pas blanc à la fois», vit sur la propriété de son grand-père, Papa Loulou : plus de trente hectares de mornes bossus, de champs de canne à sucre, de jardins d'ignames et de choux de Chine, bien loin du bourg de Grand-Anse du Lorrain et encore plus de Fort-de-France. Enfance libre comme l'air diaphane des ravines où le petit chabin et sa «bande de négrillons» cueillent l'herbe-cabouillat, traquent le lézard-anoli, guettent l'oiseau-Gangan faiseur de pluie, l'oiseau-Cohé qui annonce la mort. Douce errance créole entre les «grands-mères, la marraine, et leurs amis, toutes personnes de grand maintien et d'ardente amour», parmi ces êtres non pareils au commun des mortels : djobeurs, crieurs, accoreurs, quimboiseurs, conteurs, passeurs des mots qui vont faire de l'enfant un relayeur de parole. Parole de poésie, parlure de nègre, de créole et de français «enliannés», qui seule peut faire resurgir l'exacte lumière des ravines de l'enfance.
Le meilleur que j'ai lu de Raphaël Confiant. Il raconte son enfance. C'est drôle, c'est exotique et magnifiquement raconté.
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