Il se savait ridicule et n'aimait pas ça. Il devenait venimeux. On a beau dire que le ridicule ne tue pas, il avait quand même peur. On ne sait jamais. « S'il n'y avait pas de vivants, il n'y aurait pas de morts ». Il adhérait totalement à cette phrase que Jacques Prévert avait mis dans la bouche du sultan de Salamandragore. La haine étant le premier pas sur le chemin du meurtre, Bernard Goisette, sans le savoir, glissait sur cette voie. Mais, de nature modeste, et pour se faire la main, il décida de limiter son projet à une seule des personnes de son entourage qu'il détestait.
La panoplie des armes à la disposition des prétendants au meurtre est tellement variée que l'on a l'embarras du choix. Le couteau, la strangulation ? Il était trop lâche pour cela ! Le poison ? Dans ses cordes !
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