Découvrez les derniers trésors littéraires de l'année !
2071. Au coeur de la nuit, un hovercraft de fret d'Harmattan Associés se fait abattre. Un évènement fortuit ? Étrange, oui. Une mission digne des Black Vipers. Quand Blayne met la main sur un chargement inattendu, le jeu commence. Le maître de celui-ci ? On ne connaît ni son nom ni son visage. On le nomme Augure et le dit terroriste ; lui se voit comme un modeste joueur d'échecs.
Il trouve en Kayla un moyen d'abattre roi et reine. La jeune femme, mue par son amour pour Blayne, sème la discorde au sein de la fraternité. La rivalité entre Shadow et Centurion s'embrase, faisant couler leur sang au gré de leurs différends. Elle rend les Vipers fragiles, menace la sécurité d'Aryan Turner et de la Présidente elle-même. Une occasion rêvée pour les rebelles d'agir. Et s'ils étaient, eux aussi, contrôlés par l'Augure ?
Vous vous souvenez de ma bonne résolution 2019, « commencer moins de nouvelles sagas » ? C’est plus facile à dire qu’à faire … Je suis tout simplement incapable de résister à l’attrait d’une série prometteuse, et ce même si j’ai déjà beaucoup trop de sagas en cours … Car le problème n’est pas de commencer une nouvelle saga, finalement : le problème, c’est de réussir à les terminer. Dans l’idéal, il faudrait que tous les tomes soient déjà sortis, et pouvoir se les procurer en une seule fois, pour pouvoir se faire un merveilleux marathon … Mais dans la réalité, cela fonctionne rarement comme ça ! Heureusement, pour Project Viper, j’ai eu la chance d’avoir les deux premiers tomes en même temps, histoire de pouvoir les lire d’affilée … un vrai bonheur ! Mais aussi une sacrée frustration : je veux la suite maintenant ! Et cela d’autant plus qu’Ellen Raven Martin, adorable par ailleurs, est vraiment cruelle envers ses lecteurs : la fin est tout simplement atroce !
Kayla en est persuadée : Blayne, son fiancé, n’est pas mort dans l’incendie qui a ravagé leur appartement. Pour le retrouver, pour lui présenter son fils, leur fils, pour que ce petit bébé ne grandisse pas sans connaitre son père, la jeune femme est prête à absolument tout. Même à s’allier avec un illustre inconnu masqué, qui se fait appelé l’Augure, dont nul ne connait réellement les motivations. Même à se jeter dans la gueule du loup en s’infiltrant chez Pinxit Industrie. L’arrivée de Kayla sème le trouble au sein des Vipers : Shadow la hait viscéralement, convaincue qu’elle n’est pas digne de confiance et qu’elle représente un danger pour la fraternité, et par conséquent pour leur « Père », Aryan Turner … Centurion, quant à lui, se sent inexplicablement attirée par la jeune femme, et est prêt à lui accorder toute sa confiance. Entre les deux frères, la tension est plus forte que jamais … Parviendront-ils à faire face à la menace que le mystérieux Augure fait peser au-dessus de Pinxit malgré leurs différents ?
Le premier tome était très bon … mais celui-ci est tout simplement excellent ! On entre réellement dans le vif du sujet, dans le cœur de l’action, et c’est tout simplement époustouflant. Les complots se multiplient, s’accumulent, se nouent, s’entremêlent : on ne sait plus du tout qui est aux commandes de toutes ces machinations ... et on ne peut que faire des suppositions sur les motivations réelles de ces mystérieux meneurs. On ne sait plus à qui se fier, et surtout, on ne sait plus du tout qui classer chez les « gentils » et qui classer chez les « méchants » … car personne n’est réellement « gentil » dans cette histoire. Même Kayla, qui semble au premier abord animée de la plus belle des intentions – retrouver son fiancé pour réunir sa petite famille –, accepte finalement pour atteindre cet objectif de sacrifier allégrement pleins d’autres personnes … L’enfer est pavé de bonnes intentions, dit-on. Avec cette saga, la frontière finalement assez artificielle entre le bien et le mal s’efface totalement : on le voit parfaitement ici, c’est rarement au nom de ces grands principes qu’un individu agit … il agit principalement pour satisfaire ses intérêts propres. Mais la fin justifie-t-elle les moyens ? A chacun d’en juger.
Souvenez-vous : dans le premier tome, nous avons assisté à la déshumanisation progressivement de Blayne et Skylar, devenus Centurion et Shadow. Véritables machines de guerre humaines, entièrement dévoués à celui qu’ils nomment Père, les deux Vipers semblent ne plus ressentir la moindre émotion, à part peut-être la volonté farouche d’être le favori d’Aryan Turner. On le sent, la moindre étincelle risque de mettre le feu aux poudres et de transformer leur rivalité en véritable chaos fraternel … Le lien qui unit Centurion et Shadow est pleine d’ambivalence, d’ambigüités, de paradoxes. Ils sont attachés l’un à l’autre, tels deux frères, ils se sentent responsables l’un de l’autre et n’hésiteront pas une seule seconde à tuer quiconque fera du mal à l’autre … mais ils se haïssent, aussi, chacun étant jaloux de la place de l’autre, de l’importance que l’autre a aux yeux de Père. Tels deux loups alpha qui se disputent la dominance de la meute. L’arrivée de Kayla vient rompre le semblant d’équilibre qui régnait encore : les passions se déchainent, les divergences d’opinion s’affirment, et les voici qui se liguent l’un contre l’autre tandis que des bribes d’humanité refont surface. Des failles apparaissent dans leur formatage tandis que les sentiments viennent bouleverser leur rationalité parfaite … et mettre en danger leur fraternité et leur maitre.
Qu’il est difficile de vous expliquer pourquoi j’ai tant aimé ce livre sans trop vous en dévoiler ! C’est un livre bien plus « complet » qu’on ne peut le penser au premier abord : il ne s’agit pas uniquement d’un roman bourré d’actions, de bagarres, de sang … Il ne s’agit pas uniquement d’un roman riche en rebondissements, en mystères, en complots et machinations socio-économico-politico-idéologiques. A travers ces histoires se pose finalement de grandes questions sur la nature humaine, sur le transhumanisme, sur la moralité, sur l’évolution de notre société. C’est discret, mais c’est présent en arrière fond. J’aime vraiment beaucoup …. Et cela d’autant plus que la plume de l’autrice est encore mieux maitrisée que dans le premier opus : c’est vraiment bien écrit, le style est vraiment riche, le rythme est superbement géré. C’est un livre qui se lit sans s’en rendre compte, tant la narration se calque avec brio sur ce qui est raconté : ça coule tout seul. Seules questions scènes d’action m’ont un peu perdue, mais rien de bien grave …
En bref, vous l’aurez bien compris, si j’avais beaucoup aimé le premier opus, j’ai amplement préféré ce second tome ! Une fois encore, Ellen Raven Martin n’épargne si ses personnages ni ses lecteurs : âmes sensibles s’abstenir, et surtout, ne lisez pas pendant les repas ! Aussi étonnant que cela puisse paraitre quand on connait les personnages, qui n’ont rien de vrais héros honorables, on s’attache énormément à Blayne, Shadow, Kayla … Ils sont, finalement, victimes du hasard : ils sont nés au mauvais endroit au mauvais moment et se retrouvent bien malgré eux au cœur de conflits et complots qui les dépassent et leur volent leur existence. On les plaint … mais un peu seulement, car ne nous voilons pas la face : sans leurs souffrances, physiques et psychologiques, l’histoire serait drôlement moins captivante et palpitante ! Des histoires de rébellions et de machinations, il y en a plein, mais celle-ci se démarque des autres justement parce que la douleur de ces protagonistes est le fil-rouge de l’intrigue … A moins que ce ne soit la douleur du lecteur n’ayant pas le tome suivant sous la main ?!
https://lesmotsetaientlivres.blogspot.com/2019/07/project-viper-tome-2-faceless-ellen.html
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Découvrez les derniers trésors littéraires de l'année !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs