"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Opisenge : Je veux bien, mais tu sais que je n'accepterai jamais que tu règnes sur moi de manière coloniale. Ewulga : Venons-en à nos chèvres, Njinja vient de privatiser son ménage. Opisenge : Priva... quoi ? Ewulga : Privatiser son ménage. Opisenge : Est-il devenu fou ? Ou alors il a une société appelée MÉNAGE ? Ewulga : En tout cas, je ne peux rien te dire de plus. Opisenge : Tu es pourtant et depuis toujours le bon élève de Njinja. Moi, je sais qu'on libéralise les sociétés et les entreprises, et non les ménages. Dans le cas d'espèce, qu'est-ce qui sera privatisé ? » Sous le fallacieux prétexte qu'Obona n'accouche pas de garçon, après vingt-cinq ans de mariage, Njinja décide de prendre en noces une autre épouse plus jeune, Yossi. Pour vibrer au rythme de l'actualité et conduire son action à terme, il emprunte un itinéraire qu'il déroule dans un vocabulaire à la mode dans la gestion de la cité et dans le monde des affaires. Au terme de nombreux tumultes, le couple d'Obona et Njinja saura-t-il triompher au nom de l'amour et du pardon ? Mise en scène de la crise conjugale, l'oeuvre de Régine Salomé Andzanga entremêle avec dynamisme, humour et réflexion, références familiales, sociales et culturelles du Cameroun - voire de l'Afrique - et évocations d'un modernisme à l'occidentale dopées au second degré.
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