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Un gangster, un écrivain, un politicien et un citoyen ordinaire - sans compter ce commissaire rongé par le doute et par un mal de tête persistant. L'automne est exceptionnellement beau mais tous sont rattrapés par un sombre événement. Leurs destins se rejoignent autour de la disparition d'une jeune fille, trente ans auparavant.
Tous seront confrontés à cette mort et réunis autour de cette mort.
Presque mort est le neuvième et avant-dernier roman de la série des enquêtes du commissaire Erik Winter et de ses collègues de la brigade criminelle de Goteborg.
Traduit du suédois par Marie-Hélène Archambeaud
C'est l'automne à Göteborg mais le soleil ne semble pas vouloir céder du terrain. Dans la moiteur de cet été indien Erik Winter et son équipe entame une enquête particulière à propos d'une voiture abandonnée sur un pont, feux allumés, portières ouverte, une balle logée dans le siège conducteur. le propriétaire évoque un vol mais il semble avoir peur. Cette affaire qui n'en est pas une se complique quand un homme est abattu avec l'arme qui a tiré la balle du siège. Puis c'est un écrivain sur lequel on tire, sans qu'on soit sûr qu'il soit la vraie cible et un politicien local qui disparaît. Winter cherche un lien entre tous ces événements, cependant qu'un gangster de la ville surveille les choses de loin...
Ça ne va pas fort pour les hommes d'Erik Winter, tous empêtrés dans des problèmes de couple et de mal-être. le commissaire n'est d'ailleurs pas en reste, handicapé par des migraines récurrentes qu'il refuse de soigner, causant le courroux de sa compagne. Mais les problèmes personnels ne sauraient empiéter sur une enquête complexe qui puise ses racines dans le passé, à l'époque où Erik, adolescent, cabotinait entre les îles sur son voilier, pendant que les jeunes défavorisés de Göteborg étaient envoyés par les services sociaux en camp de vacances au même endroit mais dans des conditions plus rudes. Là, une jeune fille avait disparu sans laisser de traces si ce n'est dans la mémoire de son frère et de son petit ami, l'un décidé à enfin connaitre la vérité sur le sort de sa soeur, l'autre déterminé à se venger.
L'écriture d'Åke EDWARDSON est aussi tortueuse que ses héros sont torturés. le récit semble parfois décousu, mais il faut savoir prendre le temps de s'accrocher aux pensées et intuitions des enquêteurs pour apprécier un style particulier, plutôt cérébral. Une qualité d'écriture et d'analyse qui s'affine au fil des opus et de l'attachement que l'on ressent pour cette équipe de policiers et leur ville de Göteborg. Un avant-dernier épisode très sombre avec un commissaire désabusé mais toujours combatif malgré sa santé défaillante. Un très très bon polar.
Un bon épisode de la saga
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